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Des journalistes et des militants des droits humains inquiets des  » dérives  » menaçant la liberté d’expression

Des journalistes et des militants des droits humains ont exprimé leur profonde inquiétude face aux  » dérives  » qui mettent en péril le plus précieux acquis de la révolution, à savoir la liberté de la presse et le droit des citoyens à l’information.
Dans une déclaration à l’occasion du 59e anniversaire de la République, ils dénoncent  » la tentative de réhabilitation politico-médiatique d’un symbole de premier plan de l’ancien régime : Abdelwahab Abdallah « , qui, ont-ils dit, dans le sillage du projet de réconciliation globale  » refait surface au cœur du Palais de Carthage, haut lieu symbolique de l’Etat « .
Ils estiment que la liberté de la liberté de la presse est, aujourd’hui, menacée par le clientélisme, la médiocrité et le manque de professionnalisme, les interférences entre médias et argent sale et entre médias et lobbies politico-financiers ; ceux là mêmes qui ont constitué les piliers de l’ancien système.
 » Cinq ans et demi après la révolution, les différents diagnostics, effectués sur les dérèglements médiatiques (…) n’ont pas abouti au démantèlement du système « , ont-ils estimé.
Ils considèrent que la réforme des médias,  » toujours absente de la décision politique « , passe inévitablement par une reddition des comptes avec le passé, mettant en garde contre un retour à l’autoritarisme voire la dictature qui, selon eux,  » reste envisageable « .
 » Nous estimons qu’il est de notre droit de demander des comptes à ceux qui ont commis le crime de la désinformation et d’exiger le démantèlement du système (…) et qu’il est de notre devoir d’œuvrer pour que la vérité soit dévoilée et établie sur les dangereux dérapages du passé », lit-on dans le texte de la déclaration.
Les signataires ont, dans ce sens, affirmé leur engagement à lutter contre le retour de  » l’autoritarisme par la voie des médias  » et à défendre la liberté de la presse et le droit des Tunisiens à l’information, fondement d’une République démocratique et civique.
Les signataires de la déclaration sont : Essia Atrous, Taoufik Ayachi, Hedia Baraket, Souhayr Belhassen, Olfa Belhassine, Hamida Ben Salah, Larbi Chouikha, Rachida Ennaifer, Kamel Labidi, Rachid Khechana, Neziha Rjiba et Lilia Oueslati.

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