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Le gouvernement Chahed n’a aucun programme concret de lutte contre la corruption (Maghzaoui)

Le secrétaire général du mouvement Echaab, Zouheir Maghzaoui, a estimé que le gouvernement de Youssef Chahed n’a aucun programme concret de lutte contre la corruption.
Il a dit craindre que certaines  » interventions isolées  » ne soient que des  » tentatives fantaisistes  » ciblant  » les petits corrompus  » pour couvrir les  » les grosses pointures  » de la corruption, a-t-il déclaré à l’agence TAP.
Maghzaoui s’exprimait au cours d’un entretien, mené par l’agence TAP dans le cadre d’une série d’interviews avec les présidents et dirigeants des partis signataires du Document de Carthage. Ces entretiens sont axés sur les priorités du gouvernement.
Le secrétaire général du mouvement Echaab a, d’autre part, relevé que les récentes nominations dans le corps des gouverneurs et délégués et les dernières désignations des directeurs  » semblent confirmer que la politique de quotas partisans et d’allégeance se poursuit « .
 » Deux mois après la prise de fonction du changement, rien n’a changé « , a-t-il regretté.
Revenant sur la corruption, Maghzaoui a déclaré que  » le gouvernement n’a pas réussi à ouvrir les dossiers de la corruption.  » Il y a, dans l’appareil d’Etat, certaines personnes qui protègent la corruption et les corrompus « , a-t-il estimé.
Selon lui, il y a  » interférence du politique et de l’économique « . C’est ce qui explique, a-t-il dit, que des hommes d’affaires financent les campagnes électorales des partis et des hommes politiques.
Il a jugé que le dossier de la lutte contre la corruption ne doit pas être  » un sujet de surenchères « , ni  » un slogan creux  » ; il faut hâter l’examen des dossiers soumis au pôle judiciaire, a-t-il dit.
Evoquant, par ailleurs, le projet de loi de finances 2017, Maghzaoui a indiqué que ce dernier est en contradiction avec les points contenus dans le Document de Carthage.
Le mouvement Echaab et plusieurs parties actives sur la scène politique avaient présenté, au gouvernement Chahed, des alternatives au projet de loi de finances concernant l’évasion fiscale et les majorations salariales, a-t-il indiqué.
Maghzaoui a, dans ce sens, appelé la présidence du gouvernement et la présidence de la République à reprendre le dialogue pour apaiser les tensions qui agitent les différentes catégories sociales, notamment celles à faible revenu qui, a-t-il dit, n’ont perçu aucune amélioration de leur situation depuis la révolution.
Concernant la lutte contre le terrorisme, Maghzaoui a indiqué qu’il faudrait une stratégie globale et à long terme pour combattre ce fléau, insistant sur l’impératif d’une coordination entre la Tunisie et les pays arabes, dont l’Algérie, la Libye, la Syrie et l’Egypte.
Le secrétaire général du mouvement Echaab a, en outre, qualifié de  » faible  » et  » non-structuré  » le système des renseignements tunisiens.
Il y a, aujourd’hui, de nouvelles formes de dangers qui menacent la Tunisie, en particulier après les frappes qui ont ciblé l’organisation terroriste Daech en Irak et en Syrie. Selon lui, ces groupes pourraient fuir le Moyen-Orient pour rallier la Libye et planifier, depuis ce pays, des attentats terroristes.
Il a, dans ce contexte, souligné l’importance de revoir les méthodes d’action face aux  » pépinières du terrorisme  » que constituent les quartiers populaires, régions marginalisées et zones frontalières.

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