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Multiplier par 5 la capitalisation boursière pour attirer les investisseurs étrangers (DG de la Bourse)

Le marché financier tunisien n’a pas encore la taille susceptible d’intéresser les investisseurs étrangers, d’où la nécessité de multiplier par 5 la capitalisation boursière, actuellement de l’ordre de 19 Milliards de Dinars (21% du PIB), a déclaré le Directeur général de la Bourse de Tunis Bilel Sahnoun.
Intervenant, au cours d’un colloque organisé, mardi à Tunis, sur l’accès au marché et la pérennité de l’entreprise, le responsable a estimé que le moyen le plus sur pour se positionner sur la scène internationale,  » est l’ouverture du capital des entreprises publiques « .
 » Nous ne demandons pas la privatisation, mais une ouverture même symbolique du capital qui ne peut qu’agir favorablement sur la gouvernance et la performance de l’entreprise publique « , a-t-il encore indiqué.
Et d’ajouter, que cette ouverture permettra de renforcer considérablement la capitalisation boursière de la place de Tunis qui constitue l’un des critères majeurs examinés par les investisseurs étrangers qui peuvent apporter des fonds conséquents en Tunisie.
Pour Sahnoun, multiplier par 5 notre capitalisation boursière reste un objectif abordable, d’autant plus que beaucoup de secteurs ne sont pas représentés en bourse et notre marché est demandeur de titres d’entreprises à fort potentiel de croissance.  » Les introductions des deux dernières années ont été souscrites entre 4 et 32 fois « , a-t-il encore expliqué.
Il a par ailleurs ajouté que l’accès des holdings et des groupes de sociétés au marché financier permettra d’alléger considérablement la pression sur le système bancaire et de réduire considérablement l’exposition des banques aux risques de défaut de payement.
L’introduction en bourse, véritable acquis d’ordre stratégique, offre la notoriété qui permet d’envisager de nouveaux partenaires et de renforcer les fonds propres. Il s’agit en outre de libérer les entreprises du dilemme de l’auto-financement, a encore fait savoir Sahnoun.
Intervenant sur ce même point, le ministre des finances Slim Chaker, a rappelé que 68% des PMEs tunisiennes, soit les2/3, ne peuvent pas accéder au financement bancaire parce qu’elles n’ont pas suffisamment de garantis et 53% ont des problèmes de gouvernance.
Le ministre a, dans le même cadre, rappelé que seulement 79 entreprises tunisiennes sont cotées en bourse, sur un total de 2000 entreprises représentant 80% des impôts payés à l’Etat tunisien.
Selon le ministre, parmi les facteurs qui expliquent la résistance des chefs d’entreprises à l’ouverture du capital, c’est la peur de perdre le contrôle de leurs entreprises et les craintes liées à l’exigence de communication et de transparence.
A ce titre, il a fait savoir que son département a pris note de ces facteurs de blocage, ajoutant que tout un travail est en train de se faire au niveau du pôle fiscal qui vient d’être crée.
L’objectif de la création de ce pôle, explique encore le ministre, est de permettre à l’investisseur d’avoir un interlocuteur et une procédure unique. Concrètement, il s’agit de mettre en place des relations mutuelles basées sur des normes scientifiques et non pas sur des appréciations subjectives, a-t-il encore fait savoir.
Un problème de confiance entre citoyen, administration et Etat, bloque, depuis 2011, l’économie tunisienne et « tant qu’il persistera, le pays ne pourra pas évoluer « , a estimé le ministre.

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