AccueilLa UNE526.200 logements vacants, dont 21.800 désaffectés !

526.200 logements vacants, dont 21.800 désaffectés !

Le marché immobilier tunisien connaît depuis plusieurs années une croissance sans précédent. Ce secteur représente une locomotive de développement soutenu pour la Tunisie dans la mesure où il crée de la richesse (12,6% de la valeur ajoutée du pays en 2010), génère de l’emploi (plus de 27 mille postes d’emplois en 2010), mobilise l’épargne des ménages et stimule des effets d’entraînement sur d’autres industries (Ciments, produits métallurgiques, produits sanitaires, produits miniers,…). Ses répercussions sont vivement sollicitées pour la stabilité sociopolitique synonyme de dignité du citoyen et constituent surtout un facteur d’intégration sociale important.

D’ailleurs, c’est un secteur qui ne connait pas la crise même après la révolution du 14 Janvier. En effet, les prix de l’immobilier connaissent, depuis quelques années, partout en Tunisie, des variations à la hausse à des échelles différentes certes, spectaculaires parfois, et surtout dans les zones riches.

Le secteur affiche, actuellement, une inadéquation entre l’offre et la demande. D’un côté, certains professionnels du secteur se plaignent d’un stock de logements invendus et qui ne cesse d’augmenter et, de l’autre côté, l’acquéreur tunisien affirme que le prix actuel du mètre carré est trop élevé par rapport à son pouvoir d’achat.

Investir dans l’immobilier constitue toujours, aux yeux des Tunisiens, un bon choix, et ce même si cet investissement aurait coûté la condamnation de la majeure partie de ses revenus pendant une ou deux décennies (l’échéance peut s’étirer jusqu’à 25 ans). Les Tunisiens, dans leur majorité, considèrent qu’un bien immobilier est une valeur sûre même avec une valeur actuelle nette négative, voire avec un taux de rendement interne inférieur au taux de rémunération sur un compte d’épargne ou même avec un PER qui égalise le tiers de l’espérance de vie.

Analyser le secteur de l’immobilier tunisien n’est pas une tâche facile en l’absence de statistiques officielles récentes et même les anciennes statistiques, remises en cause après la révolution.

De plus, aucun indice des prix n’existe dans l’immobilier, à commencer par le fameux taux de « 80% des Tunisiens propriétaires de leurs logement » qui a été démenti par Mr Keskes, président de la chambre syndicale des Agents Immobiliers, lors de la dernière rencontre, tenue le 21 Février 2012, avec les professionnels du secteur. D’après l’enquête 2009 de l’Institut National des Statistiques (INS) sur la population et l’habitat, le parc national de logements est constitué de 2 886 800 unités, en mai 2009, contre 2 500 800 unités.

Le dernier quinquennat a vu ainsi la création de 386 mille logements, soit une moyenne annuelle de

77 200 logements par an (soit un TCAM de 2,91%) contre une évolution du nombre de familles tunisiennes de 2,51% par an au cours de la même période.

Un des facteurs que révèle le bilan de l’INS, c’est que la majorité des logements sont de types traditionnels (65,1%, en 2009, contre 54,1%, en 2004). Les logements modernes de type villa, appartements, studio… ont accaparé 33,8% du nombre total de logement. Ce taux est en régression comparé aux chiffres de 2004, soit un taux de 45,1%.

En 2009, le nombre de logements occupés avoisine les 2 405 000, soit 83,3% du total des logements du pays contre 84,6 %, en 2004, et 85,3 %, en 1994. Les logements vacants sont au nombre de 426 200 unités, dont 94 mille résidences secondaires appartenant à des familles résidant dans le pays, 37 200 logements appartenant à des familles établies à l’étranger, 104 000 destinés à la location, 15 900 destinés à la vente, 79 000 logements vacants pour des raisons diverses, 21 800 logements désaffectés, alors que 55 600 logements sont au dernier stade de construction (selon l’enquête de l’INS en 2009).

Les habitations ont également gagné en superficie et en nombre de pièces. Selon l’enquête nationale sur la population et l’habitat de l’année 2009, le nombre de logements disposant de 3 pièces représente 46% du total des logements contre 30%, en 2004, alors que celui des logements n’ayant qu’une seule pièce a baissé pour s’établir à 3,6% du total des logements, en 2009, contre 6,9% ,en 2004 et 14%, en 1994.

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