Finalement, les Turcs prennent position, ils vont frapper les groupes terroristes de l’État Islamique (EI), le monde soupire. La Turquie a décidé, une décision ferme, paraît-il.
Mais, la Turquie a décidé non seulement de frapper Daesh, mais aussi les Kurdes, et sans distinction aucune, elle met les deux factions dans le même sac, et sans statistiques détaillées.
La Turquie a décidé son entrée en guerre suite à l’attentat meurtrier du village de Suruç, un village Kurde de Turquie, lors d’un rassemblement de jeunes Kurdes qui manifestaient leur soutien aux Kurdes de Syrie. Bien que cet attentat a été perpétré contre les Kurdes, ennemis jurés de l’EI, et que les victimes en faisaient partie, les combattants Kurdes ont été mis dans le même panier que les commanditaires de l’attentat, l’EI.
Les arrestations se multiplient, en une semaine elles s’élèvent à 900. Selon les responsables gouvernementaux, ces personnes appartiennent à Daesh, au PKK et au front révolutionnaire de libération du peuple. Combien parmi eux appartiennent à Daesh, silence.
Les actions turques ne se limitent pas aux arrestations, la Turquie bombarde aussi, mais qui bombarde t elle? Aucune position occupée par l’EI, bien au contraire, ses chars bombardent un village du nord de la Syrie, tenu par les forces kurdes et notamment par les unités de protection du peuple kurde, la plus puissante force kurde contre l’EI, qui se trouve désormais entre les feux turques et ceux de Daesh. Ces opérations prêtent plus à une vengeance de Daesh contre les Kurdes suite aux multiples victoires de ces derniers contre les terroristes.
Pis encore, la Turquie invite ses alliés de l’OTAN à se réunir afin de donner une plus forte légalité contre ses ennemis.
La Turquie profite t-elle de l’existence de Daesh pour régler ses comptes avec les forces d’opposition Kurdes? c’est l’explication la plus logique de ce qui se passe sur le terrain notamment après la perte du parti au pouvoir de sa majorité absolue au parlement, justement au profit d’un parti pro-kurde.
