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Affaire Aziz Ammami : Tollé de la société civile et les magistrats demandent l’amendement de la loi sur les stupéfiants

Suite à l’arrestation des deux jeunes, Aziz Amami et Sabri Ben Mlouka par la police, dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 mai, pour une affaire de consommation de cannabis, une grande mobilisation de la société civile (avocats, activistes, partis politiques…) a été lancée pour réclamer l’amendement de la loi relative à la consommation du cannabis.

A l’annonce de leur arrestation, le parti Ettakatol a lancé un appel aux autorités judiciaires afin de libérer les deux prévenus ainsi que tous les jeunes qui n’ont pas été arrêtés pour trafic de drogue. Ettakatol a ajouté qu’il devient indispensable de réformer la loi relative à la consommation de drogue, à savoir la loi 52.

Pour sa part, le parti Al Joumhouri a condamné fermement ces arrestations et les agressions qu’auraient subies les deux activistes. Il a annoncé son intention d’avoir recours à toutes les formes de pressions pour libérer les détenus en question. Il a appelé, d’ailleurs, à un sit-in de soutien à Aziz Amami, ce mercredi 14 mai 2014 devant le théâtre municipal à 13 heures.

De son côté, la députée de l’ANC, Karima Souid s’est dit étonnée, demandant à ce propos l’organisation d’un dialogue national pour examiner la loi relative au cannabis. La députée a qualifié cette loi de « répressive » car, selon elle, elle porte atteinte aux principes des droits de l’homme.

Le syndicat des magistrats tunisiens critique les appels de libération de deux bloggeurs

En réaction aux multiples appels réclamant la libération des deux jeunes activistes, la présidente du syndicat des Magistrats tunisiens, Raoudha Abidi, a déclaré à Africanmanager que ces demandes constituent une ingérence dans les affaires de la justice. Selon elle, il n’est pas logique d’appeler à la libération des prisonniers qui ont été incarcérés conformément à la loi, affirmant qu’il aurait fallu réclamer plutôt l’amendement de la loi relative à la consommation des stupéfiants et non pas la libération des deux activistes.

En Tunisie, l’article 4 de la loi tunisienne prévoit l’emprisonnement à une peine entre un an et cinq ans et à une amende de mille à trois mille dinars, pour tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes, hors les cas autorisés par la loi. La législation tunisienne en la matière est particulièrement sévère, d’après de nombreux activistes de la société civile (militants, médecins, avocats…).

Selon l’avocat Ghazi Mrabet, sur les 24 mille détenus tunisiens, 8000 les sont pour des affaires de stupéfiants dont le cannabis. Et d’ajouter que le gouvernement ne prend pas au sérieux ce phénomène et ne cherche pas à limiter ses dégâts.

Nadia Ben Tamansourt

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