AccueilAfriqueAprès le Maroc et le Rwanda, la Zambie en passe de devenir...

Après le Maroc et le Rwanda, la Zambie en passe de devenir un ténor de l’énergie solaire

Après le Maroc et sa gigantesque centrale solaire Noor à Ouarzazate, le Rwanda et sa méga centrale solaire, la plus grande en Afrique subsaharienne, c’est au tour de la Zambie d’afficher ses ambitions en la matière. En effet le pays va se doter de deux immenses centrales solaires de 50 mégawatts (MW) chacune, a fait savoir hier lundi 30 mai l’Industrial Development Corporation (IDC), en charge des investissements publics en Zambie.

Ce projet fait partie d’un programme de diminution des coûts et des délais des projets solaires africains élaboré par la Banque mondiale en janvier 2015, et ce sont les français Neoen et l’italien Enel qui sont en pole position pour remporter ce marché, lequel à terme donnera naissance à deux centrales parmi les plus volumineuses en Afrique subsaharienne.

Le programme de la Banque mondiale, intitulé « scaling solar « , a été dévoilé à Washington le 28 janvier 2015. Son but est de rendre plus accessible – en termes de coût – l’électricité d’origine solaire produite au sud du Sahara, d’accompagner l’élaboration des projets et leur concrétisation, d’aider au montage des dossiers pour échapper aux entraves et nombreux écueils. Le programme se déploie déjà au Sénégal et au Madagascar. Au total ce sont 600 MW de capacité électrique d’origine solaire qui seront mis à la disposition des populations. C’est ce que la Banque mondiale appelle « la méthode en kit », et le premier appel d’offres vient d’être bouclé.

Une vraie révolution dans les modes de consommation

« Les résultats établissent un nouveau standard », ont déclaré les responsables du programme « scaling solar » dans un communiqué émis très récemment. En Zambie, neuf mois après le lancement de l’appel d’offres, sept propositions ont été retenues, a fait savoir hier l’IDC. Au total ce sont 48 projets qui avaient été soumis à l’organisme, entre le 5 octobre et le 13 novembre 2015.

Les offres qui ont été retenues sont celles du français Eren, en partenariat avec le dubaïote Access (en février le binôme avait raflé le marché d’une centrale solaire de 10 MW en Ouganda), d’EDF Energies nouvelles, filiale d’EDF, de l’italien Enel, du consortium sud-africain Mulilo, du britannique Globeleq, du français Neoen (a réalisé à Bordeaux le plus grand parc solaire d’Europe, avec 300 MW) et celle du chinois Shanghai Electric Power.
« Avec des tarifs de 6,02 centimes de dollar (Neoen) le kilowattheure et 7,84 centimes de dollars (Enel), des résultats prévisionnels indiquent que Neoen et Enel remporteront les projets », précise le communiqué de l’IDC, soulignant que ces prix devront être appliqués durant 25 ans.

Ce sont des tarifs beaucoup plus bas que les 20 centimes de dollar le kilowattheure en moyenne pratiqués par les centrales au fioul en Afrique subsaharienne, qui dominent largement le paysage local. Mais plus pour logntemps vu les prétentions de « scaling solar ».

Les experts ont fait leurs calculs pour donner une idée sur les sommes qu’on pourra économiser : Par exemple l’électricité fabriquée à partir du diesel, dans un projet non subventionné implanté dans une région intérieure du Tchad peut arriver jusqu’ à 70 centimes d’euros kilowattheure, contre 40 centimes à peu près pour l’énergie solaire.

Enfin sachez que les responsables « scaling solar » ont annoncé que trois autres pays africains intégreront prochainement le programme.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -