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Cinq ans après la révolution, les Tunisiens insatisfaits et les revendications sociales en tête des préoccupations

Depuis les premières heures de la journée, les Tunisiens de tous bords et detoutes les régions du pays se sont rassemblés devant le siège du ministère de l’Intérieur à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour crier « Dégage » au régime dictateur. C’était le 14 janvier 2011. La révolte, la solidarité et la détermination des Tunisiens de mettre fin à l’oppression ont fait chuter en ce jour historique, le régime de Ben Ali.
Ce jour là, les mouvements de manifestation étaient dans leur majorité volontaires et spontanés. Un an après, tous les Tunisiens étaient en fête et très optimistes.
Aujourd’hui, cinq ans après la révolution, et malgré les avancées accomplies dans le processus de transition
démocratique, dont l’élaboration d’une nouvelle Constitution et l’institution de la deuxième République, les Tunisiens semblent encore insatisfaits et les revendications sociales sont largement en tête des préoccupations.
« Cinq ans ont passé et nos maux sont toujours les mêmes », regrette une passagère rencontrée jeudi matin à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis. « Le nombre de chômeurs a augmenté, la vie est de plus en plus chère et le taux de pauvreté n’a pas diminué », explique-t-elle.
Othman était accompagné de ses deux enfants. Ils arboraient le drapeau national, fiers d’être Tunisiens. Il n’était pas moins pessimiste « on croyait que la révolution allait changer notre vie, mais hélas nous sommes encore au même point de départ », déplore-t-il.
« L’avenir du pays est toujours incertain et j’ai de plus en plus peur pour mes enfants », lance-t-il. Haroun, 26 ans, pense, quant à lui, à l’émigration. « Le 14 janvier 2011, j’étais là au même endroit. J’étais courageux et fier d’être Tunisien. J’ai imaginé que ma vie allait changer et que de nouvelles perspectives allaient s’ouvrir face à tous les jeunes, mais 5 ans après, je suis toujours au chômage après des années d’études et un diplôme sous la main ».
En ce 14 janvier 2016, l’avenue Habib Bourguiba, encerclée de tous les côtés par un dispositif policier, est pourtant en fête. Les drapeaux, la musique, les chants et même la chorale. Des plateaux télévisés et des studios radios ont été installés sur place pour assurer la transmission simultanée des festivités organisées essentiellement par des partis politiques, des organisations de la société civile et des syndicats.
Chaque partie distribuait ses communiqués à l’occasion du 14 janvier et essayait de convaincre les passants par ses idées. Les citoyens passaient d’un stand à un autre et étaient tous curieux de connaître les différentes
visions.
Des journalistes étrangers et tunisiens ont afflué depuis 8H00 du matin à l’avenue Habib Bourguiba, l’avenue symbole de la révolution, pour couvrir l’évènement. A noter qu’un dispositif sécuritaire important a été mis en place et toutes les entrées ont été contrôlées par les  forces de l’ordre.

TAP

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