AccueilLa UNECNAM : L’absence de protocoles nationaux derrière l’aggravation du déficit

CNAM : L’absence de protocoles nationaux derrière l’aggravation du déficit

Les différents indicateurs de la CNAM sont en évolution. Tel est le constat fait par le conseil national de l’assurance maladie tenu récemment.

En effet, le nombre des bénéficiaires des prestations de l’assurance maladie est passé de 6 232 094, en 2008, à 6 940 135, en 2013, ce qui correspond à une croissance de 11,4%. Cette évolution prouve, en fait, les mutations enregistrées dans le comportement des assurés lesquels s’orientent progressivement vers le secteur médical privé.

Le nombre des bénéficiaires de la prise en charge des maladies lourdes et chroniques a atteint 770790 jusqu’au fin décembre 2013.

Le nombre des cartes de remboursement des frais en matière des opérations chirurgicales a affiché une évolution de 213% pour atteindre 3027208 cartes. Pour l’accouchement, une progression a été enregistrée aussi en termes de cartes de remboursement des frais pour environ 113252 cartes durant 2013.

Ces résultats soulignent l’étendue du rôle joué par la CNAM dans le but de concrétiser les principes de la couverture sociale surtout parmi les différentes catégories sociales. L’objectif demeure réalisable notamment avec l’accroissement du nombre des praticiens offrant des prestations de santé pour s’établir à 12997, en 2013, contre7832 en 2008, soit une augmentation de 66%. D’ailleurs, le nombre des médecins conventionnés a progressé de 66%.

S’agissant des dossiers déposés, la même source a évoqué la montée en flèche du nombre des dossiers dans les différents bureaux repartis sur le territoire tunisien, soit une évolution de 364%, c’est-à-dire 16526742, l’équivalent de 68861 dossiers par jour.

La CNAM croule sous l’aggravation du déficit

Malgré ces performances, la caisse a accusé un déficit de 180 MD, en 2013. Ce chiffre a été révélé par le conseil national de l’assurance maladie qui s’est tenu récemment.

Les statiques ont souligné l’aggravation de ce déficit qui est passé de 29 millions de dinars, en 2007, à 180 millions de dinars, en 2013. La même source a encore évoqué une aggravation du déficit technique qui s’est élevé à 29 millions de dinars, en 2013, contre 9 millions de dinars, en 2007.

Le conseil national de l’assurance maladie a, dans ce contexte, mis l’accent sur l’évolution du coût des maladies chroniques pour atteindre 266,942 millions de dinars, en 2013. S’y ajoute une croissance des dépenses au titre des accouchements dans le secteur privé, soit 26,440 millions de dinars, correspondant à une croissance de 218% ainsi qu’une hausse des dépenses des opérations chirurgicales estimée à 26295 millions de dinars, en 2013, sans oublier le coût élevé des médicaments spécifiques qui représente 52% du coût global des services de santé offerts par la CNAM.

La forte augmentation des dépenses particulièrement celles des maladies lourdes s’explique par l’absence de protocoles nationaux pour le traitement de ces maladies.

Il convient de souligner à cet égard que l’élaboration des protocoles par les soins du ministère de la Santé a connu un retard. Ajoutons à cela l’absence d’informations précises sur la consommation réelle des services de santé.

Face à la conjoncture actuelle, assez détériorée et avec la croissance des dépenses, il est prévu que le déficit de l’assurance maladie va s’aggraver pour s’établir à 194 millions de dinars en 2020.

Wiem Thebti

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