AccueilLa UNEEconomie : Les Tunisiens pessimistes en cette période post révolutionnaire

Economie : Les Tunisiens pessimistes en cette période post révolutionnaire

5.9% des Tunisiens s’en faisaient «un peu» et près de 45.5% des personnes interrogées étaient inquiètes à propos de l’état actuel de l’économie, considérée comme défavorable. Selon le sondage réalisé dernièrement par Sigma Conseil, le climat incertain et même instable au moment du sondage explique en partie ce résultat.

Ce qui est troublant, c’est qu’on retrouve 37%  des sondés qui craignent pour la situation transitoire du circuit économique qui demeure de plus en plus mauvais. Par contre, les estimations de 52.1% des gens questionnés tablent sur le développement de l’économie.

D’après ces résultats, on peut dire que le sujet de la relance économique résume le dilemme qui se pose au sein de  la population tunisienne  dont la  majorité croit qu’elle s’effectuera dans plus d’une année contre 15.5% qui le voient dans une période de 6 mois et 10.5% ne croient  pas à cette action de reprise.

Le sondage a pris compte les différents secteurs économiques. Une tendance optimiste est constatée notamment dans le secteur de l’agriculture qui connaitra, selon 49.9% des sondés, une croissance considérable. Même cas pour l’industrie locale. En fait, les 31.9% sondés évoquent  une progression soutenable. Le commerce formel, pour  sa part, va se développer beaucoup,  selon 29,3% de la population.

Toutefois, ce sondage a permis de dévoiler un triste constat : le secteur touristique va passer par une période « mauvaise », contrairement à 2012, qui sera, selon la majorité de la population (72%), une année meilleure par rapport à la précédente. Cette inquiétude  est justifiée par une conjoncture fragile qui  a touché aussi le commerce parallèle qui selon les 40,7% des sondés, baissera légèrement.  

Pour ce qui concerne les IDE, ce sondage a relevé l’optimisme de la majorité de personnes interviewées (50%) quant à la croissance de ces flux à la faveur d’une forte contribution des Tunisiens résidents à l’étranger. Des estimations qui ne sont pas tout à fait partagées par une autre partie de la population (16%) qui prévoit la régression des IDE au cours de  la prochaine étape.

D’autre part, 16,8% des citoyens ne savent pas si ce gouvernement a fait suffisamment d’efforts pour surmonter cette conjoncture. Dans le même contexte, 21.4% des sondés pensent que les efforts sont très peu. D’ailleurs, 32.4% des personnes interviewées considèrent que les mesures prises sont insuffisantes. La situation est différente pour d’autres Tunisiens (47%) qui encouragent ce gouvernement qui a fait de son mieux pour dépasser cette conjoncture et réduire le taux de chômage.

Pour remédier à la situation, les sondés accordent la priorité à la création des postes d’emplois (67%), le rétablissement d’un climat stable et sécuritaire (37%), la promotion des investissements dans les zones intérieures(16%)ainsi que l’instauration d’un équilibre régional (13%)qui restent, selon eux, des préoccupations majeurs auxquelles les partis politiques doivent accorder une attention dans leurs programmes électoraux.

Faut-il rappeler que ce sondage qui a pour but de mesurer la confiance des Tunisiens dans le redressement économique du pays a été effectué par quota sur 800 individus répartis sur 24 gouvernorats par catégorie socioprofessionnelle, par sexe et par tranche d’âge, et ce du 20 au 22 avril courant

Wiem Thebti

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