AccueilLa UNEEgalité des genres : Les disparités ont la vie dure !

Egalité des genres : Les disparités ont la vie dure !

La Banque mondiale (BM) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont présenté, lundi, à Tunis, le Rapport sur le développement dans le monde 2012 : Égalité des genres et développement. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la lutte  contre les inégalités qui persistent entre les genres.

Le constat général qui s’en dégage est que beaucoup reste à faire que la parité soit atteinte même dans les pays développés malgré les progrès accomplis, les disparités persistant dans de nombreux domaines et les femmes continuant de se heurter à de nombreux problèmes dans leur vie quotidienne. Plus particulièrement, les inégalités coûtent plus cher à la plupart des pays dans un monde opérant en régime de libre-échange et réduisent l’aptitude d’un pays à soutenir la concurrence internationale.

Quel rôle pour  les pouvoirs publics des pays en développement ?

Le  rapport recommande une meilleure analyse peut contribuer à réduire de plusieurs manières la complexité des choix publics et des stratégies. Il s’agit de déterminer quels sont les disparités particulières entre les hommes et les femmes auxquels les pouvoirs publics doivent s’attaquer en priorité. Le but recherché est de réduire les disparités entre le capital humain des hommes et des femmes (en s’attaquant au problème du surcroît de mortalité féminine et en éliminant les poches d’inégalités qui peuvent persister dans le domaine de l’éducation). La nécessité est, au demeurant soulignée de combler  les écarts entre les niveaux de rémunération et la productivité des femmes et des hommes.

Le document cite à cet égard  des exemples qui pourraient jouer un rôle déterminant en s’attaquant aux déterminants fondamentaux des disparités entre les hommes et les femmes: donner aux agricultrices et aux agriculteurs le même accès aux ressources productives pourrait entraîner un accroissement de la production agricole de l’ordre de 2,5 à 4 % dans les pays en développement.
L’élimination des obstacles à l’emploi de femmes dans certaines professions ou dans certains secteurs aurait des effets positifs similaires, en réduisant l’écart de productivité entre les travailleurs masculins et les travailleurs féminins d’un tiers, voire même de moitié et en accroissant la production individuelle de 3 à 25 % dans un large éventail de pays6.

Les gains de productivité seront probablement encore plus marqués dans un monde plus intégré ou un emploi efficace des ressources est essentiel à la compétitivité et à la croissance d’un pays. Dans ce cadre, ce rapport recommande la poursuite d’actions publiques pour assurer  davantage la promotion de l’égalité des genres. L’action internationale doit viser, dans ce sens, les domaines dans lesquels les inégalités revêtent le plus d’importance tant en elles-mêmes que par leurs effets sur le potentiel de développement et dans lesquelles la croissance économique ne peut, à elle seule, résoudre les problèmes. En d’autres termes, elle doit chercher à compléter les efforts nationaux dans les quatre domaines d’action prioritaires : Réduire le surcroit de mortalité féminine et combler les inégalités qui persistent dans le domaine de l’éducation ; Améliorer l’accès des femmes aux opportunités économiques ; Augmenter la capacité de décision et d’action des femmes au sein du ménage et de la société en enfin Limiter la perpétuation des disparités entre les hommes et les femmes d’une génération à la suivante.

Quid de la Tunisie ?

Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, a indiqué que la non parité homme-femme, constitue un obstacle de taille au développement économique, relevant que la Tunisie ne cesse de s’employer dans le sens de la promotion de la femme dans les différents domaines et l’institution de l’égalité effective entre les hommes et les femmes.

Il a affirmé que la proclamation du principe de parité, sur les listes de candidature aux élections de la constituante (23 Octobre 2011), augure de cette approche de renforcement du rôle de la femme dans la société et représente un nouveau pas vers la consécration des droits de la femme favorisant sa participation effective à l’œuvre démocratique.

Les efforts seront axés, au cours de la prochaine période, a fait savoir le ministre, sur l’adoption d’une nouvelle approche budgétaire intégrant la dimension genre visant l’optimisation de l’utilisation des crédits budgétaires.
Des programmes de formation seront, également, mis en œuvre afin d’améliorer les qualifications des femmes et de promouvoir la femme rurale pour favoriser son intégration dans le processus de développement.

La finalité recherchée est de consolider la présence de la femme dans les différents domaines économiques et  d’atteindre la parité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux.

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