Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a prévenu lundi que les auteurs d’attentats seraient punis, quelques heures après la mort de deux officiers, tués par une série d’explosions devant le palais présidentiel au Caire.
Le chef de l’Etat s’exprimait à l’occasion du premier anniversaire des manifestations monstres contre le président islamiste Mohamed Morsi dont il a lui-même annoncé la destitution le 3 juillet 2013.
Aujourd’hui, de nouveaux martyrs sont tombés (…) je m’engage devant Dieu, leurs familles et leurs âmes pures à ce que l’Etat punisse de façon juste et rapide les auteurs des attaques, a déclaré l’ex-chef de l’armée dans une allocution télévisée, préenregistrée et diffusée sur les chaînes de télévision égyptiennes.
Durant la matinée, deux officiers de police ont trouvé la mort en tentant de désamorcer plusieurs bombes devant le palais présidentiel au Caire, tandis que plusieurs personnes ont été blessées par ces explosions.
Le groupe jihadiste Ajnad Masr, qui a revendiqué ces derniers mois plusieurs attentats au Caire, avait prévenu qu’il avait placé des bombes près du palais, situé dans l’est du Caire, mais affirmé ne pas les avoir fait exploser pour éviter de tuer des civils.
Le matin, un colonel de police a été tué et trois policiers blessés dans une première explosion devant le palais, a indiqué une source de sécurité.
Près d’une heure plus tard, les policiers tentaient de désamorcer un autre engin quand il a explosé, tuant un officier et blessant plusieurs policiers alors qu’un secouriste a eu la main arrachée.
La semaine dernière, cinq explosions avaient eu lieu dans des stations de métro et des bombes avaient visé un tribunal et un centre de télécommunication au Caire, faisant deux morts et six blessés.
Les attentats de lundi surviennent le jour où, il y a un an, plus d’un million d’Egyptiens avaient manifesté pour réclamer le départ du président islamiste Mohamed Morsi, accusé d’avoir voulu accaparer tous les pouvoirs au profit de sa confrérie des Frères musulmans et d’islamiser à marche forcée la société.
Trois jours après, le 3 juillet, Morsi était destitué et arrêté sur ordre de l’ex-chef de l’armée, Abdel Fattah al-Sissi, élu en mai président d’Egypte après avoir réprimé dans le sang les Frères musulmans et leurs partisans.
Depuis la destitution de Morsi, policiers et soldats ont tué plus de 1.400 manifestants qui réclamaient son retour, plus de 15.000 personnes ont été emprisonnées et des centaines condamnées à mort, tandis que la confrérie a été désignée organisation terroriste.
Selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats ont péri dans le même temps dans de multiples attentats, quasiment tous revendiqués par deux groupes jihadistes qui disent s’inspirer d’Al-Qaïda. Mais le pouvoir les attribue aux Frères musulmans.
