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« En absence des relations extérieures, il n’y aura jamais une réponse favorable aux attentes de la population », affirme Caïed Essebsi

« Favoriser la croissance et l’investissement pendant la transition » tel est le thème d’une rencontre tenue dans le cadre de l’initiative « d’une transition à l’autre », un cadre dans lequel la BERD peut faciliter les échanges d’expériences en matière de transition et de réformes entre les actuels pays d’opérations de la banque et ceux de la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen.
L’exercice est initié par la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) avec le Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (CMI) et l’UTICA. Il a pour objectif de mieux comprendre les priorités à court et moyen terme pour la Tunisie, notamment en ce qui concerne le secteur privé. D’ailleurs, cette rencontre est une occasion propice pour les autorités tunisiennes et le secteur des entreprises, de partager les expériences avec leurs homologues européens sur les réformes sectorielles.

L’initiative s’annonce prometteuse avec la présence d’un grand nombre des décideurs politiques d’Europe Centrale et d’Europe de l’Est, hommes d’affaires, banquiers ainsi que des investisseurs et d’experts tunisiens.

La Tunisie peut s’inspirer de plusieurs pays  qui ont vécu l’expérience de passage de la dictature vers la démocratie. Les pays de l’Europe centrale qui ont réussi la transition démocratique aux années précédentes peuvent nous servir d’exemple.

En effet, la présence du  vice-premier ministre de la République slovaque, Ivan Miklos, en est la preuve. Cet homme politique a saisi cette occasion pour passer en revue l’histoire de la transition de son pays qui était mal  développée en raison de son interdiction de l’UE. Et pourtant, elle a réussi grâce à un programme ambitieux, lui permettant d’afficher une croissance économique la plus importante dans la région qui a avoisiné le 4.3% du PIB en concurrençant d’autres pays comme la France.

D’après lui, les bases de la réussite de la transition impliquent le renforcement fiscal et la mise en place des reformes structurelles telles que la réduction des taxes. Il s’agit en outre de simplifier les procédures à travers l’exclusion de tout système d’exonération.  D’autre part, l’effort s’est focalisé  sur la création d’un environnement favorable aux investissements.

Le vice- Premier ministre de Serbie,  Bozidar Djelic  a abordé réformes économiques adoptées en Serbie depuis la chute de Slobodan Milošević en 2000. Il a insisté, dans ce cadre, sur le rôle stratégique de la restructuration du secteur bancaire pour un pays en transition. D’ailleurs,il a mis l’accent sur l’importance de la coopération avec les institutions internationales comme la BERD pour réaliser les objectifs fixés. « La restructuration nous a coûté très cher surtout qu’on n’était pas assez vigilant durant les années 80. Afin de réussir,  il fallait avoir une politique basée sur l’égalité des revenus et  l’intégration de tous les acteurs économiques dans l’élaboration des réformes ».

Une demi-journée riche assez importante et qui a été marquée par la présence du Premier ministre du gouvernement de gestion des affaires courantes, Béji Caïed Essebsi, qui a relevé l’utilité du facteur économique dans la période de transition surtout pour un pays en voie de développement comme la Tunisie. «  S’il n’y a pas un support économique, on ne pourra jamais réaliser une telle transition »

C’est la raison pour laquelle, a-t-il dit,  la Tunisie doit prendre en considérations certains défis : absorber le problème de l’emploi avec le nombre croissant des demandeurs d’emplois face à une croissance nulle, rétablir l’équilibre dans un pays ou l’organisation est favorable aux régions de la cote. Cela nécessite un volume énorme d’investissements.

D’après Caïed Essebssi, le prochain gouvernement devrait maintenir ses relations avec ses partenaires de façon à mieux répondre aux défis qui restent à relever, précisant que « la prochaine étape est la plus difficile avec l’impatience des jeunes demandeurs et surtout avec des revendications sociales»  ajoutant qu’ « en absence des relations extérieures, il n’y aura jamais une réponse favorable aux attentes de peuple »

Un message fort pour le futur gouvernement qui a été appelé à prendre en compte les exigences de la transition démocratique en Tunisie  ou bien un début de printemps tunisien. « Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas d’un printemps arabe. Au contraire, c’est un début du printemps en Tunisie », a ajouté l’ex-Premier ministre, qui n’a pas manqué de relever la mise en œuvre des dispositions quant à la continuité de programme préconisé par son gouvernement. « Le prochain gouvernement est conscient de continuer dans le même processus, et ce pour mieux faire face aux exigences de l’actuelle Tunisie », a-t-il conclu.

Wiem Thebti

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