« Ceux qui ont commis l’assassinat de Chokri Belaid ne sont pas des amateurs. C’est tout un appareil qui est derrière, avec une stratégie. Il s’agit bien d’un assassinat politique qui dépasse la personne de Chokri Belaïd. Il est la victime, mais la cible, ce n’est pas lui. La cible, c’est la Tunisie tout entière. Il faut s’attendre à des résultats très graves », a déclaré le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, dans une interview publié, lundi, par le quotidien français Le Monde.
Interrogé, d’autre part, si le gouvernement qu’il dirige a échoué, il avoué que « c’est un échec pour tout le monde : pour la troïka en premier lieu, mais aussi pour toute la scène politique tunisienne » ajoutant cependant qu’il espère qu’aujourd’hui, il y aura un consensus.
Le chef du gouvernement a réitéré qu’il ne passera pas par l’assemblée nationale constituante. Ce n’est pas nécessaire, a-t-il expliqué, car il s’agit d’un remaniement, et encore, pas de fond en comble. « Nous avons déjà huit ou neuf portefeuilles techniques. Sont concernés tous les ministres régaliens et politiques », a-t-il ajouté.