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Entre les mouvements sociaux et la manipulation politique, la Tunisie au bord de l’effondrement !

Au moment où la Tunisie fait face à un contexte particulier marqué essentiellement par l’accélération et l’amplification des crises aussi bien politiques qu’économiques, la grogne sociale n’a de cesse d’enfler, ces derniers temps, surtout dans plusieurs régions ayant choisi de se soulever contre la politique d’exclusion et de la marginalisation menée par le gouvernement d’Ali Laareydh.

Siliana, Gafsa et Gabès se révoltent

Ce mercredi 27 novembre, les gouvernorats de Siliana, Gafsa et Gabès ont observé une grève générale répondant ainsi à l’appel agréé par la centrale ouvrière pour dénoncer les promesses non tenues du gouvernement en place, d’une part, et afficher certaines demandes locales après la récente décision ministérielle relative à la création des facultés de médecine dans les villes de Kef, Sidi Bouzid et Médenine et d’une faculté de pharmacie à Jendouba et une autre de médecine dentaire à Kasserine, d’autre part. Une décision qui a suscité la colère des habitants d’autres régions qui ont choisi la rue pour exprimer leur mécontentement.

A Gabès, c’est le sentiment d’exclusion qui domine malgré les difficultés confrontées depuis des années en raison de la pollution et des maladies contagieuses dont souffre ladite région. « On est toujours dans l’oubli. Ce sont les mêmes pratiques de l’ancien régime », nous a affirmé un citoyen précisant que la création d’une faculté de médecine à Gabès pourrait assurer une distribution équitable de la richesse et un développement régional.

Force est de constater que l’espoir d’avoir une université de médecine a poussé plus de 20 mille personnes à se rassembler dans la rue. Ces manifestants comptent aussi dresser une tente sur les lieux où commenceront les travaux de construction de l’université grâce à l’aide financière des hommes d’affaires de la région.

A Gafsa aussi, théâtre des mouvements qui ont perturbé l’activité minière, la situation est semblable et proche d’être catastrophique. Les habitants souhaitent avoir des acquis considérables dans cette zone délaissée, depuis des années, malgré son potentiel et sa richesse minière.

Pour Siliana, la grève générale a pour but de commémorer le premier anniversaire de la violente répression du précédent mouvement social ayant fait un grand nombre de blessés parmi les manifestants en trois jours à la suite de l’utilisation de la chevrotine.

Cette grève générale intervenant à un moment assez critique n’est qu’un avertissement, a assuré la centrale ouvrière précisant qu’elle est prête à continuer cette mobilisation pour mieux répondre aux attentes du peuple.

Le développement régional, un travail de longue haleine, selon Ennahdha

Les mouvements de protestation sont certes un droit reconnu à toute la population dans ce pays qui s’est révolté pour la démocratie, mais la garantie d’un développement régional est un travail de longue haleine qui nécessite du temps et non plus des promesses imaginaires, nous a confié l’un des leaders d’Ennahdha ayant préféré garder l’anonymat.

La résolution de ce problème préoccupant reste tributaire de l’élaboration d’une étude stratégique de la part du futur gouvernement puisque le gouvernement actuel demeure incapable de résoudre tous les problèmes.

Difficile de réaliser le développement dans cette manipulation politique

Réaliser le développement dans les régions reste une mission difficile dans pareille situation marquée essentiellement par la manipulation politique et un gouvernement faible qui n’a pas réussi à appliquer les lois. C’est ce qu’a affirmé Abdessattar Mabkhout, universitaire, précisant que certaines parties ont eu recours aux mouvements sociaux pour semer le désordre et aggraver l’imbroglio politique. « La grève générale observée, ce mercredi, dans trois régions obéissent à des motivations purement politiques. Plusieurs coalitions sont derrière cette mobilisation populaire voulant essentiellement plonger le pays dans le chaos » a-t-il dit.

D’après lui, la résolution de ce problème passerait également par l’arrêt du jeu politique en mettant en place un gouvernement sérieux capable d’agir et de trouver les solutions aux différents problèmes. « Il est temps d’agir surtout que la situation socio-économique ne cesse de s’aggraver alors que l’année 2014 s’annonce comme catastrophique ».

Wiem Thebti

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