Et de trois. Les Espagnols, manifestement, vont se rendre aux urnes pour la troisième fois en un an. La faute… aux Espagnols qui n’ont pas voulu donner une majorité nette au Premier ministre, Mariano Rajoy, pour composer à sa guise son gouvernement, ce qui l’a obligé à des tractations âpres avec des partis aux positions parfois radicales. Résultat des courses : Hier vendredi, pour la deuxième fois consécutive, les députés ont rejeté la mouture gouvernementale présentée par Rajoy. Une troisième élection législative semble inéluctable.
Pourtant au Congrès, composé de 350 sièges, Rajoy ne demandait qu’une simple majorité pour aller au bout de son projet. Mais voilà, comme mercredi dernier, il n’a pu s’adosser que sur 170 votes en sa faveur – 137 votes des élus de son Partido Popular (PP, à droite), plus les 32 votes de la formation du centre-droit, Ciudadanos, et un vote de la Coalition Canarias. Il a été contré par tous les autres partis du Congrès, surtout les socialistes du PSOE, Podemos et les partis nationalistes basque et catalan. Cela fait tout même 180 votes contre. Insurmontable pour Rajoy…