AccueilLa UNEFitch enfonce la Tunisie désormais « pays émetteur d’emprunts spéculatifs »

Fitch enfonce la Tunisie désormais « pays émetteur d’emprunts spéculatifs »

L’agence de notation Fitch Ratings a abaissé la note de défaut émetteur à long terme en devises étrangères (IDR) de la Tunisie de ‘BBB-‘ à ‘BB +’ et celle en monnaie locale de ‘BBB’ à ‘BBB-‘. Les perspectives sur les IDR sont négatives. L’agence a abaissé aussi plafond Pays de la Tunisie de ‘BBB’ à ‘BBB-‘ et l’IDR à court terme en monnaie étrangère de ‘F3’ à ‘B’.

L’abaissement de la notation souveraine de la Tunisie d’un cran reflète le constat de l’agence que la transition économique et politique du pays se révèle plus longue et le risques plus difficiles que prévu. En outre, le budget et les importants déficits des comptes courants conduisent à la détérioration des ratios de la dette publique et extérieure.

Les troubles sociaux et la persistance des tensions politiques ajoutent à l’incertitude qui pèse sur la transition politique dans le pays. Les élections législatives et présidentielles ont été reportées à juin 2013 et pourraient l’être encore à fin 2013. Des périodes de transition et des campagnes électorales plus longues ne sont pas propices pour les réformes macroéconomiques et pourraient alimenter l’agitation sociale, estime Fitch.

Première conséquence majeure de ce déclassement , la Tunisie est rétrogradée dans la catégorie des émetteurs d’emprunts spéculatifs, à long terme, avec l’abaissement de sa note à « BB+ », accompagnée donc de perspectives négatives, alors qu’elle détenait, depuis Mars 2011, une notation « satisfaisante » à savoir, « BBB-« , accordée par la même institution.

Parmi les autres facteurs Fitch Ratings évoque, le creusement, en 2012, du déficit budgétaire à 7,2% et de celui des comptes courants à 7,5%.

Ces déficits ne s’établiraient, respectivement, en 2013, qu’à 6,6% et 6,8%, en dépit d’une politique financière plus «stricte», ajoute l’agence.

Cette situation aura un impact négatif sur les réserves de change du pays qui ne couvrent actuellement que trois mois d’importations, estime Fitch Ratings.

L’inflation devrait, quant à elle, atteindre 5,5%, à la fin de l’année 2012, au vu de la croissance du crédit laquelle pèse sur les liquidités des banques.

L’agence souligne que ces indicateurs macro-économiques donneront lieu à une augmentation de la dette publique et extérieure du pays, en 2012 et 2013.

Toutefois, elle juge que les risques de financement et de refinancement de la Tunisie pourraient être atténués, en raison d’un « calendrier de remboursement bien étudié et du soutien des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux qui financeront la plupart des besoins de la Tunisie au cours de la prochaine période.» Après la récession de 2011, Fitch prévoit une reprise de la croissance à 2,8% en 2012 et 3,5% en 2013.

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