Le président français, François Hollande, endossé son costume de guerre, contre Daech, huit jours après l’attaque sanglante de Nice (84 morts). Il a sonné la charge ce vendredi 22 juillet en annonçant qu’il allait fournir à l’armée irakienne une artillerie lourde et que le porte-avions Charles de Gaulle au Levant allait revenir dans la zone fin septembre. La décision a été prise par le quatrième Conseil de défense organisé à l’Elysée.
Pour le moment, pas de détail sur le matériel qui sera convoyé vers l’Irak, mais ce qui est sûr c’est que le niveau d’engagement militaire de la France, piquée au vif par l’attentat de Nice, va monter de plusieurs crans. On va allègrement dépasser le stade des interventions aériennes, manifestement, même si le cabinet de Hollande prend soin de préciser que « Quelques batteries d’artillerie seront mises à disposition » de l’armée irakienne « avec évidemment des conseillers, des gens pour les manier », mais il n’y aura « pas de gens au contact ».
Le chef de l’Etat l’a d’ailleurs confirmé : « Il ne s’agit pas de changer la nature de notre intervention, nous soutenons nos alliés en Irak et en Syrie ». C’était à la fin de la réunion de plus de deux heures à laquelle ont pris part le Premier ministre, Manuel Valls et les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Jean-Jacques Urvoas (Justice) et Marisol Touraine (Santé), ainsi que les principaux responsables du renseignement, de la police et de la gendarmerie.
Mais on sait qu’en la matière les choses peuvent évoluer très vite, en fonction des exigences du terrain. Par ailleurs on sait que par définition, les actions militaires sont secrètes, pour ne pas dévoiler toutes ces cartes à l’adversaire. La mort des 3 militaires français sur le sol libyen, alors que le gouvernement libyen n’était pas, manifestement, au courant et que Paris a toujours formellement démenti toute opération au sol en Libye nous le rappelle…
