AccueilAfriqueGabon : Le président de l'Assemblée nationale lâche le chef de l'Etat

Gabon : Le président de l’Assemblée nationale lâche le chef de l’Etat

Guy Nzouba Ndama, qui occupe la présidence de l’Assemblée nationale du Gabon depuis 19 ans, a présenté sa démission hier jeudi 31 mars 2016. Le départ de cet homme de 70 ans est un coup dur pour le président Ali Bongo Ondimba, dont il était l’un des plus solides appuis depuis 2009.

C’est l’épilogue de plusieurs semaines de supputations qui donnaient le président du Parlement partant pour cause de divergences profondes avec le chef de l’État gabonais. Des bruits l’annoncent du côte des dissidents du Parti démocratique gabonais (PDG, la formation au pouvoir), qui fomentent le projet de mettre un candidat en face de Bongo Ondimba, qui a fait savoir son intention de briguer un autre mandat à l’élection présidentielle du 28 août 2016.

Un incident qui passe pas pour Ndama

Un collaborateur de l’ex-présixdent de l’Assemblée a déclaré à l’AFP qu’il a claqué la porte après un accrochage au Parlement. Le jour de l’incident, vers 19h00, des éléments de la DGR (Direction générale des recherches) ont débarqué à l’Assemblée et ont interdit  au trésorier de quitter les lieux avec des documents de travail.

Dans le film annonçant sa démission et qui est passé en séance plénière, Ndama affirme qu’il a rendu son tablier afin « de réhabiliter l’honneur souillé des députés et de la première chambre du Parlement gabonais ». Il a ajouté : « Je ne puis cautionner une quelconque jurisprudence qui viserait à fouler aux pieds l’immunité parlementaire dont jouissent les députés, en principe, tout comme la tentative d’intimidation exercée sur ces derniers dans le cadre de leurs fonctions. »

Le climat politique est délétère en ce moment au Gabon, à mesure qu’approche la présidentielle. Mardi dernier, trois élus présentés comme des soutiens de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Michel Menga, Jonathan Ignoumba et Alexandre Barro Chambrier, se sont vu retirer le mandat du PDG. Ils faut dire qu’ils avaient corsé leur dossier en osant mettre sur pied un courant frondeur nommé « PDG Héritage et Modernité », au sein même du parti au pouvoir. Cette initiative a profondément irrité la présidence de la République, qui est en train de perdre le contrôle sur ses troupes. Ce courant, qui regroupe une quinzaine de députés et d’anciens ministres, en a rajouté une couche en dénonçant « le bilan calamiteux » du chef de l’Etat et en annonçant son intention de présenter son propre candidat au prochain scrutin présidentiel. Le long fleuve tranquille de Bongo fils est bien derrière lui…

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