AccueilMondeImmigration au Canada : Les francophones ont la cote!

Immigration au Canada : Les francophones ont la cote!

Pendant que beaucoup de pays occidentaux se barricadent derrière leurs frontières, tournant le dos à la misère du monde, le Canada lui les ouvrent pour doper sa croissance. Les ambitions du pays à ce niveau sont grandes, démesurées diraient certains : Tripler la population d’ici 2100. Et en ce moment les candidats francophones à l’immigration ont la cote.

Avec une superficie de 9,97 millions de kilomètres carrés pour 36 millions d’habitants, le Canada est ce qu’on appelle un pays sous-peuplé. Pour donner un ordre d’idée, la France « ne compte que » 66,6 millions d’habitants pour 675.000 kilomètres carrés. Le Canada est tout simplement le deuxième pays le plus vaste de la planète, derrière la Russie, pourtant il n’est que le 36ème État le plus peuplé du monde. Une anomalie que le gouvernement de Justin Trudeau a bien l’intention de corriger. Les immigrés, avec leurs « étranges » coutumes, leurs religions, leurs langues et autres attirails, ça ne fait pas peur à Trudeau. « Depuis 2008, des programmes qui favorisent l’immigration ont été mis en place », a confié à BFM TV Caroline Guimond, ministre-conseiller, qui pilote les programmes d’immigration. « Ce pays s’est créé grâce à l’immigration, c’est simplement la prolongation », a-t-elle ajouté…

Chaque année, le Canada reçoit près de 260.000 étrangers. « En 2017, nous comptons en recevoir 300.000 », indique Caroline Guimond. Fin octobre, un rapport intitulé « l’initiative du siècle » suggérait même de passer à la vitesse supérieure en triplant la population du Canada, pour la porter à 100 millions d’habitants d’ici 2100. Et le curseur est mis sur les immigrés francophones.

Une affaire doublement importante

Les autorités ne s’en cachent pas : l’immigration a essentiellement pour objectif de dynamiser la croissance économique et l’innovation, en freinant le vieillissement de la population. Mais il est aussi question de permettre aux communautés francophones de continuer à exister, rayonner, prospérer, dans une époque où l’anglais dévore tout. « Le Québec est la province en majorité francophone, mais toutes les autres provinces ont des communautés francophones. Il est possible de vivre et travailler en français hors du Québec », précise Caroline Guimond. « Et les habitants y demandent des écoles en français, des activités en français, la promotion de la culture francophone ». La ministre-conseiller a livré un élément qui a son poids : Des enquêtes ont démontré que les migrants francophones, bilingues, s’insèrent mieux dans la société. « L’immigration francophone a un impact très positif ». A noter que dans sa Constitution, la Confédération du Canada contraint les provinces à appuyer les communautés francophones.

Toutefois Caroline Guimond précise que le Canada accorde la priorité aux résidents canadiens. « L’employeur doit prouver qu’il a d’abord tenté de recruter des Canadiens ». Après seulement il peut se tourner vers un étranger. « Pour obtenir un visa, le capital humain est une part importante. La capacité de parler français est un vrai plus », affirme Caroline Guimond. A noter que depuis 2015, les provinces (hors Québec) ont mis en place une Entrée express, un dispositif de points pour décrocher plus facilement un visa. La maitrise du français fait partie des critères majeurs.

Enfin sachez que tous les profils intéressent les autorités. Le gouvernement a même mis en place des rendez-vous phares, tels que le forum Destination Canada, pour appâter les étrangers avec des offres d’emploi pour les développeurs, les mécaniciens, coiffeurs, serveurs, chefs cuisiniers, responsables marketing, éducateurs, ébénistes, dans la haute technologie, la santé ou l’hôtellerie.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -