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L’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption est retardée, pourquoi ?

Avec l’avènement de la révolution, la lutte contre la corruption n’a de cesse de d’etre la préoccupation majeure des différents acteurs intervenants compte tenu la gravité et de l’ampleur des crimes commis touchant l’immense majorité des secteurs de l’économie tunisienne.

L’unanimité est faite sur l’importance d’élaborer une stratégie nationale pour mettre fin à ce phénomène dangereux dont l’axe majeur est de renforcer les moyens de prévention.

Les efforts se poursuivent pour que cette stratégie soit dévoilée, fin juin. Toutefois, des obstacles ont apparu retardant ainsi l’annonce qui pourrait être renvoyée au mois d’octobre prochain.

La lutte contre la corruption est une opération complexe

Hichem Hammi, directeur du cabinet du ministre de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, a affirmé que l’élaboration d’une telle stratégie est une opération assez complexe. « Il s’agit d’une démarche complexe dans la mesure où elle touche des milliers des fonctionnaires et un ensemble des secteurs et systèmes existants dans le pays » a-t-constaté.

Dans une déclaration à Africanmanager, le responsable a indiqué que le retard affiché au niveau de l’élaboration de ladite stratégie peut être expliqué par la fragilité de cette mission compte tenu de la difficulté de la rédaction qui reste, selon lui, une tâche difficile. « On est appelé à déterminer les axes et les sous-axes, une entreprise t difficile en raison de la complexité de la mission et du nombre limité des experts spécialisés », a-t-il expliqué.

Pour pallier ces défaillances et pouvoir parachever la stratégie dans les délais, Hichem Hammi a signalé que le ministère de tutelle, en concertation avec les autres acteurs intervenants, se penche actuellement sur la collecte des stratégies sectorielles de chaque ministère. « Pour nous, ces stratégies sectorielles sont aujourd’hui nécessaires et importantes qui nous permettront de mieux s’enquérir de l’état des lieux et des obstacles entravant la lutte contre la corruption.»

Dans la même optique, le ministère s’est engagé à préparer, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), l’OCDE, et en partenariat avec la société civile, un grand nombre des projets, notamment l’intégrité dans la société publique et l’intégrité fiscale, l’objectif étant d’identifier les obstacles confrontés et les solutions envisagées de manière à réussir à mettre en place une stratégie adéquate de lutte contre la corruption.

Hichem Hami a annoncé que trois autres projets sont en cours. Il s’agit du projet de la transparence du financement des partis politiques, la transparence du système fiscal ainsi que la gouvernance du système éducatif.

Seulement 100 dossiers de corruption déposés au ministère de tutelle

Interrogé par nos soins sur le nombre des dossiers de corruption reçus par le ministère, Hichem Hammi a noté que 700 requêtes générales ont été déposées au siège du ministère dont 100 seulement sont en relation avec la corruption.

Le nombre est désormais limité par rapport à l’ampleur de ce phénomène. Cependant, le responsable a fait savoir que le ministère de la Gouvernance et de Lutte contre la corruption n’est pas un comité du contrôle ou un pôle judiciaire chargé de traiter les dossiers de la corruption.

Est-il facile d’instaurer la transparence en Tunisie de l’après 14 janvier ?

Pour Hichem Hammi, le défi peut être relevé. Pour ce faire, l’adoption d’une méthode scientifique tout évitant les conflis, demeure une condition sine qua non pour instaurer les fondements de la transparence dans les différents secteurs économiques.

Ceci nécessite la mise en place d’un certain nombre des mécanismes. Au niveau de la répression, Hichem Hammi considère que la formation d’un groupe d’experts spécialisés s’avère une nécessité pour décortiquer les dossiers de la corruption.

En termes de prévention, il propose comme mécanismes, le développement du contrôle administratif et financier ainsi que la sensibilisation des agents publiques et ce, à travers un code de conduite dédiée aux structures publiques de l’Etat. Ajoutons à cela l’importance de la transparence en ce qui concerne les déclarations des biens acquis.

Wiem Thebti

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