La Turquie œuvrera à accroître le volume des échanges commerciaux avec la Tunisie, a affirmé le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, au cours d’un point de presse, à l’issue de son entretien, jeudi, avec le Premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi.
Le chef du gouvernement turc a souligné que son gouvernement incitera les investisseurs turcs à venir en Tunisie et s’emploiera à promouvoir la coopération bilatérale dans les différents domaines dont celui de l’industrie militaire.
Qualifiant « d’insuffisant » le volume des échanges entre les deux pays qui se situe au tour d’un milliard de dollars, il s’est étonné de l’absence d’une ligne maritime directe entre les deux pays riverains de la Méditerranée.
Le Premier ministre turc a fait part de la disposition de la Turquie de faire bénéficier la Tunisie de son expérience dans le domaine du tourisme, rappelant que le président du syndicat turc du tourisme s’était rendu en Tunisie au lendemain de la Révolution pour examiner les moyens de dynamiser la destination Tunisie des touristes turcs.
Il a affirmé que la Turquie « respecte le choix du peuple tunisien et veillera à entretenir d’excellentes relations avec la Tunisie quelles que seraient les résultats du prochain scrutin ».
« Le peuple tunisien qui a engagé sa révolution sans effusion de sang, a souligné Erdogan, est appelé à démontrer au monde que Démocratie et Islam ne sont pas en contradiction qu’ils peuvent aller ensemble comme c’est le cas en Turquie ».
En réponse à une question sur les relations entre la Turquie et Israël, Edorgan a précisé que ces relations ne seront pas normalisées tant qu’Israël ne se sera pas excusé et n’aura pas indemnisé les familles des martyrs du navire « Marmara ».
Il a rappelé à ce propos les dispositions prises par la Turquie à ce sujet insistant sur le fait que la Turquie assurera la protection de sa flotte et qu’Israël n’aura pas à agir à sa guise au Proche-Orient.
De son côté, Béji Caïd Essebsi a déclaré que les relations de coopération entre la Tunisie et la Turquie seront plus fructueuses à la faveur du renforcement de cette coopération dans les domaines politique, économique et touristique.
Il a indiqué avoir évoqué avec le chef du gouvernement turc la notion de la relation entre l’Etat et la religion relevant que les deux parties ont insisté sur le fait qu’il « n’y a pas de contradiction entre l’Islam et la démocratie ».
Il a mis en relief la concordance des points de vue des deux pays en matière de lutte contre l’extrémisme quelle que soit son origine considérant que « l’Etat de justice est celui qui garantit la liberté de conscience pour tous ».
- Publicité-
