AccueilChiffreL’UMA toujours dans l’attente d’un sursaut !

L’UMA toujours dans l’attente d’un sursaut !

Dans un contexte économique international particulier, la Tunisie a choisi de redéfinir ses relations de partenariat en s’orientant vers le marché maghrébin afin relancer son activité tout en révisant ses stratégies de positionnement sur ces marchés. Résultat : des chiffres qui s’envolent durant le premier semestre de cette année.

De 1311,6 millions de dinars, en 2012, les exportations tuniso-maghrébines ont affiché une évolution pour atteindre, au terme des six premiers mois de cette année, la valeur de 1371,5 millions de dinars.

Idem pour ses importations qui ont réalisé le montant de 1160,7 millions de dinars jusqu’à fin juin, contre 695,08 millions de dinars, comparé à la même période de 2012.

S’agissant de la répartition sectorielle, excepté le secteur des industries diverses, les phosphates et dérivés et le textile habillement dont les exportations ont atteint respectivement 464,1 millions de dinars, 59 millions de dinars et 31,7 millions de dinars, les autres secteurs exportateurs ont enregistré des baisses de leurs ventes extérieures, à savoir les industries agro-alimentaires (-417 millions de dinars), les industries mécaniques (-379,2 millions de dinars) et le secteur de l’énergie (-2 millions de dinars)

D’après les derniers statistiques de l’Office du Commerce Extérieur (OCE), la Libye demeure le premier partenaire commercial de la Tunisie avec une part importante, l’Algérie vient en deuxième position, suivie du Maroc et de la Mauritanie.

Au terme de six mois 2013, la Tunisie demeure le premier client de la Libye dont les exportations vers ce pays ont atteint 785,6 millions de dinars, contre 718,3 millions de dinars, durant la même période de 2012. Encore, les importations sont passées de 46,3 millions de dinars à 454,7millions de dinars, durant le premier semestre de l’année en cours.

Même constat pour les échanges de la Tunisie avec son voisin algérien. Les échanges ont progressé de 381,1 millions de dinars à 387,01 millions de dinars. En ce qui concerne les importations, la Tunisie a importé d’Algérie pour une valeur de 639,5 millions de dinars, à fin juin 2013.

Pour les échanges tuniso-mauritaniens, les chiffres publiés soulignent une amélioration considérable par rapport aux périodes précédentes. Les exportations sont passées de 16,9 millions de dinars à 24,5 millions de dinars jusqu’à fin juin 2013. De même, les importations ont progressé pour s’établir à 815,3 millions de dinars.

Quid du Maroc ?

Ce n’est pas le cas avec le Maroc. D’après les statistiques de l’OCE, une tendance baissière a marqué les échanges de notre pays avec son voisin marocain. Les exportations ont chuté, passant de 195,1 millions de dinars, durant les six mois de 2012 à 174,3 millions de dinars, en 2013. Pis, les importations ont reculé en atteignant 65,5 millions de dinars durant au 30 juin 2013.

Des échanges avec l’UMA en progression, pourquoi?

Pour Mohsen Hassen, expert économique et enseignant universitaire, les raisons sont multiples. En effet, la crise en Europe a poussé les opérateurs économiques tunisiens à trouver d’autres alternatives et à développer davantage les courants d’affaires avec les voisins maghrébins.

Aussi, le contexte politique et le printemps arabe ont réorienté le choix de l’ensemble des intervenants. Chose qui aidera à favoriser l’intégration maghrébine. D’après l’économiste, c’est un regain de conscience qui pourrait soutenir les acteurs économiques à promouvoir les affaires et à résoudre les problèmes confrontés, à savoir notamment le chômage.

Mohsen Hassen prévoit que, dans ce contexte, l’intégration économique maghrébine demeure une solution indispensable pour contrecarrer la crise économique mondiale et relancer l’activité en Tunisie, en particulier.

Pour ce faire, l’urgence, pour l’instant, est d’entreprendre un certain nombre d’actions afin de réussir à mettre en place une zone prospère et développée tout en consolidant davantage le rôle de l’UMA pour qu’elle soit d’ »un poids spécifique » sur la scène internationale, permettant à ses pays membres de s’intégrer dans l’économie internationale. « Avoir une meilleure intégration maghrébine nous permettra d’avoir une capacité de négociation importante sur l’économie internationale, déjà effectuée en bloc » nous a assuré l’expert avant d’ajouter que « plusieurs actions devront être mises en place, notamment une harmonisation au niveau des politiques économiques maghrébines. Cependant, ceci reste tributaire désormais d’une forte implication de la société civile qui est appelée aujourd’hui à pousser les autorités au pouvoir à prendre des décisions claires ».

Atteindre des résultats positifs dépend aussi de la création d’une banque maghrébine du commerce extérieur qui sera, selon lui, l’une des solutions adéquates pour combler les carences et assurer une meilleure intégration, à condition que ladite banque soit dotée des moyens humains et financiers nécessaires pour relever ce défi.

Ce genre d’actions demeure une utilité face aux failles rencontrées qui sont encore nombreuses et qui ont souvent handicapé la promotion des relations intermaghrébines. L’absence d’une volonté politique claire en est la cause majeure. A cela s’ajoute le rôle passif de la société civile qui n’a pas pris l’initiative pour que les pays maghrébins soient unis comme c’est le cas de l’Europe.

Wiem Thebti

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