Les dirigeants africains ont renouvelé leur appel à l’octroi d’un siège supplémentaire au continent au sein du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), suite à la dernière réunion de l’institution de Bretton Woods à Washington, aux Etats-Unis.
Le journal privé « Guardian », qui cite la ministre des Finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, qui représentait le groupe africain, annonce ce lundi que le Groupe africain, fort de 21 membres, ne compte actuellement que deux sièges et veut que le nombre passe à trois au niveau du comité exécutif du FMI.
Les dirigeants africains veulent aussi que leur demande soit satisfaite d’ici le 31 décembre 2001, dans le cadre de la mise en oeuvre des Réformes des quotas et la gouvernance du FMI initiées en 2008.
« L’année dernière, les membres du Fonds ont convenu de réformes historiques qui augmenteraient la représentation des économies émergentes afin de mieux traduire leur poids économique dans le monde, tandis que la voix de certains pays parmi les plus pauvres était protégée. Ces réformes, on l’espère, devraient contribuer à améliorer la légitimité et la crédibilité du Fonds et, par conséquent, lui permettre de jouer un plus grand rôle dans la promotion et le maintien de la croissance globale et de la stabilité économique », précise le communiqué.
Selon la ministre nigériane des Finances, puisque l’Europe a accepté de renoncer à certaines positions dans l’intérêt des économies émergentes, l’Afrique subaharienne doit tirer profit de l’arrangement proposé en ayant un troisième siège au conseil d’administration du FMI.
Mme Okonjo-Iweala a estimé qu’avec un troisième siège, l’Afrique aurait une meilleure représentation au sein de l’instance de décision du FMI.
Selon elle, le système en place désavantage l’Afrique car sa voix est noyée par celle de la majorité des pays avancés quand des décisions sont prises par les réunions du comité exécutif, en vertu de ses droits de vote.