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La Bourse de Tunis peine à remonter la pente malgré les nombreuses introductions !

La Bourse de Tunis n’arrive pas toujours à retrouver des couleurs alors qu’elle est en train de se préparer à sa 8ème introduction en bourse de l’année 2013. Le volume quotidien moyen des transactions a chuté à 2 millions de dinars, cette année, alors qu’il était de l’ordre de 12 millions de dinars, durant l’année 2010, a indiqué à Africanmanager, Adel Grar, président de l’Association des intermédiaires en bourse (AIB) qui a exprimé des inquiétudes quant à la détérioration de la situation économique, précisant que le marché boursier a baissé de 0,62% pour la semaine du 2 au 6 septembre.

Adel Grar a expliqué cette baisse par la crise économique et politique que vit la Tunisie depuis la Révolution, mais aussi par le modèle de développement économique adopté par le président déchu, Ben Ali et qui a commencé à montrer ces limites à partir de l’année 2010. La baisse est imputée, également, à la crise en Europe, depuis l’année 2008.

Ce glissement trouve également racine dans l’absence d’une vraie politique d’incitations, alors que la Tunisie a besoin d’attirer les investisseurs étrangers et s’engager dans une politique qui mise sur le financement via la bourse. Toutefois, il a affirmé que la reprise de la bourse ne pourrait être amorcée que lorsque les investisseurs étrangers y retournent. En effet, le flux net de l’investissement étranger demeure négatif depuis l’année 2010. Les investisseurs étrangers restent attentistes. Ils ne sont pas rassurés. Ils attendent le rétablissement de l’ordre, de la sécurité publique et de la stabilité politique.

Le président de l’AIB a critiqué, dans ce cadre, l’absence de toute initiative de la part du gouvernement d’arranger les choses et d’envoyer des signes positifs pour rassurer les investisseurs étrangers : « Il n’ya actuellement que les investisseurs tunisiens dont les moyens sont très limités », a indiqué Adel Grar ajoutant que la bourse n’est pas la priorité du gouvernement : « Les autorités s’occupent uniquement de politique », a-t-il dit.

Salma Hichri, chef du département recherches et chargée de la communication chez l’intermédiaire en bourse MAC SA, nous a signalé, pour sa part, que le volume d’échange moyen a baissé, soulignant que l’indice principal de la bourse de Tunis repasse au rouge depuis le début de l’année, en baisse de 0,13% par rapport au 31 décembre 2012, alors que, durant la semaine du 2 au 6 septembre dernier, il a perdu 0,62%. Par rapport au 6 septembre de l’année 2012, le Tunindex a connu une très forte dégringolade estimée à 12,11%.

Sur la réticence des investisseurs étrangers, elle nous a indiqué que la Tunisie aurait été exclue des comités d’investissement de plusieurs pays étrangers, et ce pour des raisons se rapportant à l’insécurité, à l’instabilité, ainsi qu’au risque de change, soulignant que la solution est dans le camp politique et les autorités sont appelés à émettre des signes positifs en direction des investisseurs étrangers.

De son côté, le président de la Bourse de Tunis, Fadhel Abdelkéfi, a été plus optimiste, soulignant que la bourse s’est engagée, principalement, durant les deux dernières années, à changer la perception de la bourse et expliquer ses mécanismes.

En revanche, il a indiqué qu’en dépit des difficultés que connait, actuellement, la Tunisie, l’année 2013 a été une année de réussite en termes d’introductions, ce qui a permis de lever près de 700 millions de dinars de fonds, précisant qu’on pourrait arriver jusqu’à 10 ou 11 introductions, d’ici la fin de l’année en cours, contre 8 actuellement.

Fadhel Abdelkéfi, n’a pas caché, par contre, que les volumes de transactions sur le marché financier n’ont pas évolué, suite à la détérioration de la situation politique du pays. Selon lui, la bourse ne peut pas être à l’abri des événements politiques tels que les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi ou encore l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis.

Il a affirmé que la démarche de la bourse aujourd’hui, est d’aller vers de nouveaux marchés et de nouveaux secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, le tourisme et les télécommunications.

Kh.T

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