Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian estime qu’il y a « un risque majeur » que les djihadistes de l’Etat islamique (EI) organisent le passage de migrants vers l’île italienne de Lampedusa depuis les zones qu’ils contrôlent en Libye.
« Il y a aujourd’hui en Libye entre 4.000 et 5.000 combattants de Daesh dont beaucoup de Maghrébins et d’Egyptiens. Il n’y a quasiment pas d’Européens, mais cela pourrait venir », souligne le ministre. « Il existe un risque majeur que Daech organise le passage des migrants vers Lampedusa », ajoute-t-il dans une interview au Figaro.
Selon Jean-Yves Le Drian, la meilleure arme pour empêcher l’Etat islamique de prendre le contrôle des trafics de migrants dans cette zone est l’opération militaire européenne Sophia contre les réseaux de passeurs en Méditerranée, « à condition que cette opération puisse étendre sa zone d’activité ».
Interrogé sur l’éventuelle présence de forces spéciales françaises en Libye, évoquée par la presse en février, le ministre s’est contenté de répondre : « Nous faisons des vols de reconnaissance. Je ne peux pas en dire plus ».
Concernant la Syrie, le ministre de la Défense a assuré que « Daesh recule. Nous avons obtenu des avancées significatives, comme à Ramadi, en Irak, et plus récemment à Hassaké et à Chaddada, deux villes syriennes qui ont été reprises à Daech grâce aux combattants kurdes ».
« Je pense que nous pouvons atteindre les objectifs que nous sommes fixés : les reprises de Raqqa et de Mossoul. Les préparatifs avancent, notamment à Mossoul, qu’il faudra reprendre quartier par quartier.