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La loi et l’ordre reprennent petit à petit leurs droits

Petit à petit dans cette Tunisie qui panse encore les plaies des blessures de sa révolte contre le régime de Ben Ali, la loi reprend ses droits et les arrestations se succèdent , que ce soit d’’apparatchiks de l’ancien régime ou de ces bandes de malfaiteurs et de pilleurs qui terrorisaient la population et mobilisaient les centaines de comités populaires pour la défense de leurs maisons et biens.

Alors que des sources militaires confirment l’arrestation de Rafik Haj Kacem, ancien ministre

de l’Intérieur et pendant le mandat duquel ont débuté les heurts entre manifestants et forces de l’ordre et au cours desquels ont été enregistrés des dizaines de morts par balles, une source officielle tunisienne informe que le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire contre l’ancien directeur général de la sécurité présidentielle et ses adjoints pour complot contre la sûreté intérieure de l’Etat et pour des actes d’agression et incitation des gens à s’armer les uns contre les autres, ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien en vertu des articles 68, 69 et 72 du code pénal.

Il convient de rappeler que les artères de la capitale et ses banlieues ont été, ces derniers jours, le théâtre d’agissements suspects de milices qui ont provoqué le désordre, le meurtre et le pillage sur le territoire tunisien dans l’objectif de comploter contre la sûreté intérieure de l’Etat.

Le juge d’instruction compétent a présenté les chefs d’inculpation aux coupables présumés et a délivré des mandats d’arrêt à leur encontre, dans l’attente du parachèvement des procédures juridiques de cette affaire.

Et alors que différentes sources rapportaient la fuite à l’étranger de certains membres de la famille de l’ancien président, d’autres sources faisaient état de  l’arrestation d’autres membres de la famille Trabelsi. Une vidéo circule ainsi sur la destruction d’une des villas de Belhassen Trabelsi dans la banlieue Nord de Tunis. Des informations confirmées par Nessma TV ont rapporté la mort de Imed Trabelsi et nous avons été témoins, ce dimanche après-midi, de l’arrestation à Tunis du père de sa femme Sarra et celle, simultanément, de deux personnes qui aurait essayé de faire exploser une station service dans la même région.

Et alors qu’on ne dispose encore d’aucune information à propos d’autres dignitaires de l’ancien régime, comme Abdelwahab Abdallah qui aurait été limogé par Ben Ali quelques heures avant son dernier discours, ou encore Abdelaziz Ben Dhia, son principal conseiller et que d’autres illustres figures de l’ancien régime dont Abdallah Kallel, ancien ministre de l’Intérieur lors de la dernière opération d’épuration des intégristes et qui s’affichait aux côtés de Mohamed Ghannouchi arborant une cravate mauve aux couleurs de l’ancien régime, Al Jazeera rapportait, dimanche après-midi, l’arrestation par l’armée de Kaïs Ben Ali, neveu de Zine El Abidine et fils de Moncef Ben Ali, ce qui semble indiquer que les arrestations pourraient désormais inclure tous les cercles de parenté, dans ses divers degrés de l’ancien président tunisien, en fuite en Arabie Saoudite. Il faut noter ici que, même si elle a été moins visible que la famille Trabelsi, la famille Ben Ali dont la figure de proue dans la région était Hayet, n’en a pas moins profité de sa position de parenté  directe avec  Zine El Abidine dans toute la région de Sousse et n’en a pas moins commis des exactions et des dépassements à ce titre.

Tout cela, en tout cas, indique que le droit et l’application de la loi semblent avoir commencé à reprendre le dessus et leurs droits dans cette Tunisie, encore groggy des suites de la révolte de son peuple contre le régime de Ben Ali. Il faudra donc attendre ce que les interrogatoires et les investigations établiront et s’attendre donc à des procès contre certaines figures de ce régime déchu.

Une attention particulière a aussi été accordée, toujours dans cette optique de l’application de la loi et d’une loi qui reprend ses droits, à la question des fortunes de ceux qui ont pris la fuite. Les dispositions semblent avoir été  déjà prises par la Banque Centrale de Tunisie  à cette fin , et peu avant que la France n’annonce une décision dans le même sens pour surveiller les mouvements qui pourraient s’opérer sur les comptes de certains anciens responsables et notables tunisiens en France.

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