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La Tunisie a un acquis sur lequel elle peut s’appuyer pour aller plus loin en matière énergétique, selon la DG de Medener

Pour Virginie Schwarz, directrice générale déléguée de l’Association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l’énergie (Medener), la Tunisie est un pays précurseur en maîtrise de l’énergie dans lé région méditerranéenne. D’importantes politiques ont été mises en place depuis des années et il y a aussi des réalisations concrètes.

Virginie Schwarz affirme que la Tunisie dispose d’un acquis sur lequel elle peut s’appuyer pour aller plus loin dans la réalisation de la transition énergétique. Interview

Un intérêt particulier est accordé actuellement à la transition énergétique dans plusieurs régions de la Méditerranée. Quelle est la vision de Medener dans ce processus ?

Medener a toujours mis en avant l’importance de l’efficacité énergétique. C’est vraiment la première chose qu’il fallait travailler. Dans le cas de la transition énergétique, c’est un message que Medener continue à apporter avant même de s’intéresser à l’offre de l’énergie. Il faut s’intéresser à la demande et aux économies d’énergie.

S’agissant de la transition énergétique, Medener véhicule aussi l’idée que les agences nationales dans chacun des pays peuvent apporter des réponses concrètes parce qu’elles sont des opérateurs opérationnels pour que la transition énergétique devienne une réalité et en particulier dans le cadre du plan solaire méditerranéen. Medener pourrait apporter un appui opérationnel pour la mise en œuvre du plan une fois que le master plan était approuvé à la fin d’année.

Aujourd’hui tout le monde s’accorde sur la nécessité de la mise en place d’une vision commune entre les différents pays méditerranéens pour mieux répondre à leur demande énergétique. Qu’en pensez-vous ?

On peut avoir des visions partagées sur la transition énergétique, sur la direction dans laquelle il faut aller surtout que la transition énergétique se négocie non seulement sur des Etats nationaux, mais aussi au niveau des territoires.

C’est quelque chose qu’il faut s’approprier sur le plan local. Dans les politiques précises à mettre en place, chaque pays doit définir la sienne en fonction de ses spécificités surtout qu’ils n’ont pas les mêmes ressources en matière d’énergie fossiles ou renouvelables. De même, les pays n’ont pas les mêmes structures industrielles et ils n’ont pas les mêmes types de consommation ni les mêmes types du bâtiment. Il y a donc un cadre commun et des principes partagés qu’on peut mettre en place, mais ils doivent se définir sur chaque politique en fonction des spécificités et du territoire.

Pour le cas de la Tunisie, est-elle capable d’assurer la transition énergétique surtout qu’elle connaît actuellement un déficit énergétique ?

La seule chose que je peux est dire que la Tunisie est un pays précurseur au niveau méditerranéen en matière de maîtrise de l’énergie. Il y a d’importantes politiques qui ont été mises en place depuis des années. Il y a fait aussi des réalisations concrètes.

Entre l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et l’Agence Nationale pour la Maitrise de l’Energie (ANME), il y a un acquis sur lequel la Tunisie peut s’appuyer pour aller plus loin.

Parlons un peu du financement, quels sont les moyens mobilisés en faveur de la transition ?

Il y a des financements européens et d’autres multilatéraux. On cite comme exemple le PNUD comme étant une partie prenante et le Fond Mondial pour l’Environnement qui contribue de manière efficace. On sait qu’il y a des dispositifs de financement qui existent. Il ne faut pas uniquement avoir de l’argent, mais aussi il faut réaliser des projets pour avoir une stratégie.

Quels sont les contraintes confrontées ?

Il y a plein des contraintes à signaler. Cependant, ces difficultés diffèrent d’un pays à un autre avec une grande diversité entre l’acceptabilité de la population. Dans certains pays, l’énergie renouvelable peut apparaître comme une chose positive. Le débat, par exemple, sur l’éolien est souvent un frein au développement des installations.

On peut avoir aussi des obstacles règlementaires parce que tout le système énergétique quel que soit le pays pourrait être très centralisé avec des modes de production centralisés, mais qui ne sont pas nécessairement très adaptés à une décentralisation d’une politique énergétique.

Il y a aussi des problèmes de connaissance et de manque d’information du grand public. Ce n’est pas tout simplement le gouvernement, mais un changement dans la vie de tous les citoyens. Pour négocier ce changement, il faut que les gens communiquent de manière très massive.

Wiem Thebti

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