La Tunisie vient d’être classée pays à haut risque en termes de troubles sociaux, en 2014, par Le centre d’intelligence économique du journal « The Economist ».
Elle y figure avec le Maroc, l’Ukraine, la Bulgarie, le Brésil, l’Argentine, le Mexique, , l’Egypte et la Turquie où des manifestations ont éclaté au cours des douze derniers mois.
Selon Laza Kekic, du centre d’intelligence économique (EIU), la détresse économique est presque une condition préalable pour protester, mais n’explique pas entièrement l’explosion des troubles sociaux.
« La baisse des revenus et le chômage élevé ne sont pas toujours suivis par les troubles. Cependant, lorsque la détresse économique est accompagnée par d’autres éléments de vulnérabilité, elle présente un risque élevé d’instabilité. Au rang de ces facteurs, les inégalités de revenus, la mauvaise gouvernance, les faibles niveaux de prestations sociales et les tensions ethniques ».
L’EIU mesure le risque de troubles sociaux dans 150 pays à travers le monde (voir tableau). Il met fortement l’accent sur les faiblesses institutionnelles et politiques. Selon son barème, 65 pays (43% sur 150) seront exposés à un risque élevé ou très élevé de troubles sociaux en 2014. Par rapport à il y a cinq ans, 19 autres pays sont venus s’ajouter à la catégorie à haut risque. Le Moyen-Orient et Afrique du Nord, Europe du Sud et dans les Balkans seront particulièrement vulnérables.
