AccueilLa UNELa Tunisie, terre de djihad et terreau de terrorisme !

La Tunisie, terre de djihad et terreau de terrorisme !

En une seule semaine, l’opinion publique a été témoin d’une recrudescence du terrorisme. Plusieurs affrontements entre terroristes et forces armées et de sécurité ont eu lieu dont les plus spectaculaires sont ceux de Goubellat et de Sidi Ali Ben Oun .Ces affrontements ont dévoilé les grands moyens militaires et humains dont disposent les djihadistes et leur détermination dans le combat qu’ils mènent contre les institutions de l’Etat et le projet de société tunisien .

Des perquisitions et des descentes opérées par des forces de sécurité ont également convaincu les Tunisiens que ces terroristes sont en train de préparer des carnages à l’explosif dans tout le pays .Des artificiers aguerris venus de Syrie et du Nord Mali s’employaient à fabriquer des explosifs et à préparer des voitures piégées , et des ceintures d’explosifs pour être utilisées. Des systèmes de codes entre terroristes dans le pays et à l’étranger ont été découverts dans ces perquisitions, de même que des listes d’hommes politiques, de cadres sécuritaires et de gens de médias à abattre.

Ce sont là des faits qui montrent que le terrorisme en Tunisie est en train de franchir un nouveau cap et forme ses recrues à un nouvel esprit illustré par le sang-froid dans les assassinats , et l’acharnement contre ce qui incarne l’Etat et ses institutions , prenant pour un Taghout les forces armées et de sécurité et la société tunisienne pour une société d’apostasie à islamiser par la force.

Un des points forts du terrorisme en Tunisie a été d’exploiter les points faibles des gouvernants depuis le 14 janvier 2011, et de profiter des contradictions de la classe politique. Il a revendiqué ses actes criminels commis avant la révolution comme des actes d’héroïsme et de bravoure contre le despotisme de Ben Ali , bénéficiant de l’amnistie générale de février 2011 décrétée par Mohamed Ghannouchi , et des éloges sans nuances à son égard d’une partie de la classe politique , particulièrement Raouf Ayadi et Rached Ghannouchi , les utilisant comme couverture pour ses plans machiavéliques .

Le terrorisme en Tunisie a ,également , utilisé les hésitations de la troïka au pouvoir à son égard , jusqu’à une date récente pour amasser un arsenal militaire et renforcer son implantation dans le pays sous forme de présence militaire apparente comme celle de Chaâmbi , ou de cellules dormantes, comme c’est le cas dans plusieurs quartiers populaires et régions rurales .Des figures illustres de cette même troïka , et surtout du parti islamiste au pouvoir , n’ont cessé de dire que les terroristes leur ont assuré que la Tunisie est et restera une terre de prédication et ne sera jamais une terre de djihad , et Rached Ghannouchi a relayé ces assertions en appelant les salafistes , dans la fameuse vidéo publiée sur Internet où il discutait avec leurs chefs (en avril 2012) , de créer radios et télévisions , constituer des jardins d’enfants coraniques , faire venir les prédicateurs de pays islamiques , se déployer dans les mosquées à leur volonté et organiser des tentes de prédication dans les rues et à proximité des lycées et même des collèges et des écoles primaires pour embrigader les jeunes tunisiens .

Le terrorisme a donc profité de la période transitoire pour s’implanter , s’aguerrir, se doter de moyens efficaces et élargir le champ d’attraction à ses thèses , en se faisant passer pour un courant politique fréquentable qui a été victime de la dictature d’avant le 14 janvier , et puis pour un courant responsable inscrivant la mission de subversion supranationale qu’il revendique dans la logique du printemps arabe , en faisant prévaloir qu’il épargne justement la Tunisie , fief originel de ce printemps et s’engageant devant qui veulent l’entendre de réserver aux citoyens de ce pays le discours moralisant et les prêches inoffensifs les guidant vers le droit chemin .Or , ces mêmes citoyens découvrent que le terrorisme leur réserve un autre sort : voitures piégées et ceintures à l‘explosif, assassinats politiques et mines anti personnelles .

Les mutations des courants politiques, en période de liberté ,se font généralement du radicalisme à la modération si elles sont naturelles et sincères . Or, on est en train d’assister à une migration en sens inverse, bien qu’aucun développement ne laisse entrevoir une telle évolution, ce qui nous amène à penser que les assurances que la Tunisie sera épargnée par le terrorisme données aux autres courants islamistes, n’était qu’une duperie avancée par les salafistes pour gagner du temps , en vue d’asseoir une base d’appui efficace . Et à la découverte de cette supercherie savamment orchestrée, il ne faut pas seulement condamner les terroristes , mais également tous ceux qui ont œuvré à passer ce plan diabolique qui vise l’Etat et le modèle de société choisi par les Tunisiens .

Aboussaoud Hmidi

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