Le comité de la liberté syndicale de l’OIT a appelé le gouvernement tunisien de faire preuve de plus de coopération. C’est là l’une des recommandations de l’Organisation internationale du travail, dans un rapport établi suite à une plainte déposée par la Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT).
Cette dernière a, en fait, dressé un bilan du mouvement syndical en Tunisie pointant du doigt « la violation des droits syndicaux dont sont victimes de nombreux militants et ce, dans tous les secteurs économiques ». La CGTT a cité comme exemple la situation au sein de la compagnie nationale « Tunisiair » où le gouvernement a dénoncé la grève décrétée par la confédération du 22 au 24mai 2012, ce qui s’est traduit par le limogeage de plusieurs dirigeants syndicaux.
La CGTT a dénoncé aussi le refus du gouvernement d’établir des critères objectifs de la représentativité syndicale tant au niveau de l’entreprise qu’à ceux sectoriel et national.
Face à l’indifférence du gouvernement qui continue à faire la sourde oreille par rapport aux correspondances de l’Organisation international du travail, le comité de la liberté syndicale a prié le gouvernement de transmettre sans délai ses observations concernant la grève intervenue à la compagnie Tunisair, en indiquant en particulier la suspension des dirigeants syndicaux de la CGTT et en faisant état de la situation des recours judiciaires intentés notamment toute décision rendue dans ses affaires.
Egalement, le comité a appelé le gouvernement de fournir sans délai ses observations en réponse aux allégations de la CGTT concernant les cotisations syndicales de ses adhérents dans le secteur public pour l’année 2012 qui ne lui auraient pas été versées.
Dans ce contexte, Mahjouba Chartaoui, membre du bureau confédéral de la CGTT a indiqué, lors d’une rencontre tenue, ce mercredi 8 janvier, qu’une délégation de ce comité visitera prochainement la Tunisie pour mieux gérer cette situation.