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Le pari d’une relance économique soutenue est tributaire de la volonté du peuple particulièrement les jeunes.

Avec des indicateurs en rouge: un taux de croissance de -1,85 pourcent, une perte de 48 mille emplois, le départ de 172 entreprises étrangères et la prolifération des sit-in et des grèves aux alentours de 567 dans 314 entreprises et pas moins de 5oo sit-in, la situation économique en Tunisie commence à devenir alarmante.

En effet, la Tunisie nouvelle a payé le coût de la Révolution malgré le succès qu’a connu le processus du 23 octobre avec des élections transparentes. Ce cout se traduit essentiellement par un taux de chômage qui a passé de 14% à 18% en une année et une pauvreté estimée à 24,7 pourcent.

Force est de constater que cette conjoncture ne cesse d’agiter la classe politique et d’alimenter les tourments des acteurs de l’économie qui mettent en garde l’actuel gouvernement contre une éventuelle détérioration de la situation notamment avec l’amplification des mouvements de protestation à travers le pays.

Mais, que faire ?

« L’urgence aujourd’hui est de coordonner les efforts et de s’impliquer dans la relance de la chaîne économique » a affirmé Mohamed Lamine Chakhari, le ministre tunisien de l’Industrie et du Commerce, au cours d’une rencontre organisée, jeudi, à Tunis.

Ayant pour thème « le développement et la relance économique en Tunisie, l’interaction entre l’investissement et l’emploi dans la période de la révolution », cette initiative intervenant à un moment particulier où la Tunisie, qui a fixé comme priorité la promotion de l’emploi et la redistribution équilibrée de la richesse entre les 24 gouvernorats, œuvre en vue de se doter des préalables nécessaires à la relance de l’économie nationale.

D’après le ministre, la seule et unique solution pour absorber le chômage est de créer des postes d’emplois à travers la mise en place d’un certain nombre des zones industrielles aménagées selon les normes les plus récentes et avec des conditions très favorables ». Pour que l’on puisse installer les entreprises dans les régions intérieures, il faut un minimum de zones industrielles, de complexes technologiques, d’infrastructures » a t-il affirmé.

A ce titre, un programme a été mis en place pour la création de 99 zones industrielles réparties sur tout le territoire tunisien dont 45 dans les zones défavorisées. Selon les chiffres disponibles, les travaux ont été achevés dans 10 régions pour une superficie de 366 hectares et se poursuivent dans 22 autres régions couvrant une superficie de 453ha, outre le programme complémentaire pour la création des complexes industriels et technologiques.

De son coté, Mohamed Ayari, consultant dans le secteur aéronautique, a mis l’accent sur la transparence des marchés publics et la modernisation de l’administration en vue de rassurer les investisseurs nationaux et étrangers. « La priorité des hommes d’affaires est l’amélioration de l’environnement des affaires». Et d’ajouter : « La transition démocratique devrait éradiquer la corruption et améliorer la transparence. Une transparence qui se traduit par l’accès des différents acteurs économiques à la banque des données relatives au climat d’affaires».

Une position partagée par Yves Bertrand, expert économique international, qui a proposé comme solution la refonte du modèle économique qui rompt avec les anciennes pratiques pour construire un nouveau dispositif fondé sur des bases solides. Dans ce cadre, il a mis en exergue l’expérience chinoise dans son processus de développement. « Le développement en Chine est fonction du comportement individuel et familial malgré que ce pays a beaucoup souffert de l’absence d’un système éducatif gratuit ». Selon lui, le pari d’une relance économique soutenue est tributaire de la volonté du peuple particulièrement les jeunes.

Des solutions et des efforts sont fournis pour dépasser la crise grandissante qui secoue le pays alors que l’absence d’une volonté politique réelle et d’un programme clair auprès des gouvernements de transition successifs après la Révolution pourrait affecter le processus de transition du pays

Wiem Thebti

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