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Le premier ministre s’explique, dément, dénonce et annonce

S’expliquant, dimanche soir, lors d’une interview aux trois télévisions tunisiennes, le Premier ministre tunisien Béji Caïed Essebssi, a longuement évoqué le « cas Farhat Rajhi » et ses déclarations, le traitant à son tour de menteur. 

Il a par ailleurs aussi, en réponse aux questions des journalistes, évoqué toutes les questions politiques, avec un peu d’économie, qui secouent encore la scène politique tunisienne. 

En tout premier lieu, Béji Caied Essebsi a affirmé qu’il entend fermement exercer le pouvoir sans avoir à le partager avec quiconque. Il répondait ainsi aux affirmations de l’ex-ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi, selon lesquelles il existe un gouvernement de l’ombre qui tire les ficelles politiques dans les pays sous la houlette de Kamel Ltaief. D’ailleurs, c’est sur les déclarations de Farhat Rajhi qu’ont porté les questions des trois journalistes en face du Premier ministre, et celui-ci n’y est pas allé du dos de la cuiller pour traiter son ancien ministre de l’Intérieur de menteur lui rendant ainsi la pareille, ajoutant qu’il est , de surcroît, irresponsable, manipulable et doté de capacités mentales et intellectuelles limitées , qualifiant , pour finir les déclarations qu’il avait faites d’extrêmement graves. Le premier ministre a ensuite affirmé que le gouvernement s’en tient à l’échéance du 24 juillet , date de l’élection de la Constituante et date à laquelle , lui et son équipe gouvernementale provisoire tireront leur révérence. Il n’en a pas moins exclu l’ajournement de cette consultation électorale dont la préparation a pris du retard, et ce en cas de force majeure, même s’il a laissé entendre que bien des partis politiques œuvrent dans ce sens, car ces élections contribueront à mettre en relief leur poids véritable et réel.

Deuxième problème majeur sur lequel Caied Essebsi a été amené à s’expliquer, celui de la sécurité ou plus précisément de l’insécurité. Il a fait état d’une relative amélioration de la situation sécuritaire, relevant cependant une crise de confiance parmi l’appareil de sécurité. Il n’en demeure pas moins, a-t-il ajouté, que les conditions de sécurité sont en voie d’amélioration, faisant observer néanmoins que « chaque fois que la situation sécuritaire vient à s’améliorer, une crise éclate » ; Sur le registre des prison, il a fait état d’une crise qui prend racine dans les demandes d’augmentations de salaires et de promotions du personnel pénitentiaire, rappelant que, lors de la dernière évasion de dizaines de détenus de la prison de Sfax, les gardiens étaient en grève.

Enfin et concernant encore le volet sécuritaire, le Premier ministre a catégoriquement démenti l’existence de snipers. Répondant de nouveau à une question liée aux déclarations de Farhat Rajhi, et plus particulièrement celles concernant sa visite en Algérie et celle du général Rachid Ammar à Qatar, il les a qualifiées d’absurdes, ajoutant, en ce qui concerne le général Ammar, que celui-ci faisait partie d’une délégation conduite par le ministre de la Défense nationale , et qu’il est inimaginable qu’il ait rencontré le président déchu Ben Ali qui se trouve « en villégiature » en Arabie Saoudite, relevant , par ailleurs, l’excellence des relations entre la

Tunisie et Qatar qui envisage de recruter 20 000 Tunisiens. Concernant enfin le volet économique, Caied Essebsi a affirmé que la Tunisie est capable de créer 60 000 emplois dans les régions intérieures. D’ores et déjà, 1000 emplois seront créés prochainement à la faveur d’un projet qui sera lancé dans le gouvernorat de Kasserine, alors qu’un projet de finances complémentaire sera adopté prochainement allouant 80% des ressources aux régions intérieures et 20% à celles du littoral.

La Tunisie a besoin de 5 milliards de dinars annuellement sur une période de 5 ans pour créer des emplois et assurer la reprise de son développement, a affirmé le Premier ministre qui a indiqué que des propositions dans ce sens seront soumises au prochain Sommet du G8 auquel participera la Tunisie.

Le Premier ministre a souligné l’impérieuse nécessité de mettre en place les conditions favorables à l’attraction des investissements, soulignant que 7000 emplois sont perdus chaque mois

Enfin, il a annoncé qu’il envisage de rencontrer la semaine prochaine les dirigeants des partis politiques , rencontre à laquelle il a affirmé attacher une grande importance au motif que la vocation présente des partis politiques n’est pas uniquement de prendre part aux élections, mais de s’impliquer dans les impulsions qu’ils importe d’insuffler au pays.

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