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Les céréaliculteurs canadiens lorgnent la Tunisie

Pour la 5ème année consécutive, la Commission Canadienne du Blé (CCB)organise à Tunis le  séminaire technique sur les résultats de la campagne agricole et la qualité du blé canadien.
Cette rencontre a réuni, mardi, des représentants de la CCB et le Centre International du Canada pour le Grain (CICG), sachant que la CCB est la plus importante agence de commercialisation de blé et d’orge dans le monde. L’un des principaux exportateurs du Canada. Elle  vend du grain dans plus de 70 pays et remet l’intégralité du produit des ventes, moins les frais d’exploitation, aux agriculteurs des Prairies.
Ce séminaire prend d’autant plus de relief que la Tunisie est engagée depuis des mois dans l’importation de grandes quantités de céréales notamment de blé tendre et d’orge pour approvisionner son marché et pallier à la baisse de production due à une mauvaise récolte. Il intervient également à une période où les exportations russe et ukrainiennes sont exclues des pays sollicitées par la Tunisie en termes d’achats de céréales.
Les données   présentées  au cours du séminaire montrent que,  les températures sont plus fraîches que la normale, ont prévalu dans tout l’Est et le centre des prairies en août, ce qui a retardé davantage la croissance des cultures.
Le gel a frappé tôt dans certaines parties du nord de l’Alberta, provoquant des dommages aux cultures dans certains endroits isolés. Les températures fraîches d’août ont  ralenti la croissance des cultures qu’un gel à la date normale aurait causé des pertes de rendement et de qualité considérables.
 Dans les régions du Sud, les cultures sont parvenues à maturité à la fin d’août, et la récolte des céréales d’hiver et de printemps allait bon train à la fin du mois.
Le mois de septembre a été extrêmement chaud, ce qui a repoussé le premier gel de trois ou quatre semaines, soit bien au-delà de la normale à long terme.
Toujours selon le rapport, en  juillet et août 2009, le rendement du blé dur et de l’orge a été d’équivalent à inférieur à la normale.
La production totale de blé dans l’Ouest canadien est actuellement estimée à 22,4 Mt. La production de blé de printemps atteint 16,2 Mt, alors que celle du blé dur devrait chuter à 5,1 Mt. Le rendement du blé de printemps devrait atteindre 2,4 tonnes par hectare, alors que celui du blé dur  2,3 tonnes par hectare s’est accru.
La qualité des récoltes de blé est supérieure à la normale en raison des conditions de récolte favorables. Une proportion plus importante que la moyenne de la récolte de blé et de blé dur se classe dans les deux grades supérieurs.
La teneur globale en protéines du blé roux de printemps de l’Ouest canadien, établie à 13,2 %, est inférieure de 0,2 % à celle de l’année précédente.
Le blé roux de printemps de l’Ouest canadien de qualité supérieure présente un poids spécifique supérieur, des grains plus gros, un indice de chute semblable, une dégradation de l’amidon supérieure, un taux d’absorption plus élevé et des propriétés liées à la force de la pâte par farinographe semblables à l’année précédente.
Toujours selon le rapport  des données qualitatives des échantillons composites des grades de l’enquête sur la récolte 2010 comparée aux données de 2009 et à la moyenne 2000-2009, le poids de 1000 grains g  (blé) a enregistré une baisse de 46.3 en 2009  par rapport à 41.4 en 2010.
Les vitreux durs, ont enregistré une chute remarquable de 85% en 2010 par rapport à 89% en 2009. Quant à semoule (teneur en protéine), une légère baisse a été enregistrée entre 11.6 % en 2009, et 11.9% en 2010.
Concernant la récolte du blé en général,  des difficultés  ont été enregistré, lors de sa présentation, Grahm Worden, directeur des services techniques, commission canadienne du blé (CCB),  a annoncé que  « le Canada et surtout l’Australie ont été victimes de fortes pluies qui entraîneront la dégradation de la qualité d’une partie importante de leur récolte ».
Il est à signaler que, le Canada jouit d’une réputation internationale comme fournisseur fiable de blé dur de grande qualité. Au cours des dernières années, le Canada a réalisé environ deux tiers des exportations à l’échelle mondiale.
La demande du blé dur canadien est attribuable à la fiabilité de l’approvisionnement, à la propreté du produit et à son uniformité, ainsi qu’à la grande qualité des produits finis.
L’engagement du Canada à l’égard de la qualité est assuré. Ainsi, on réglemente strictement les variétés afin de conserver la qualité de tous les grades de blé dur ambré et de respecter fidèlement les normes visant les grades.
Le système canadien de classement des grains repose sur le principe que seules les variétés de blé dur ayant une grande qualité intrinsèque sont enregistrées.
Nadia Ben Tamansourt

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