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Les performances de la BEAC tirent vers le haut l’économie de l’Afrique centrale

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a une santé insolente. En effet elle vient de publier les chiffres de l’exercice 2015, un bilan qualifié d’ «exceptionnel» avec 160,795 milliards de francs CFA (321,59 millions de dollars) de résultat net, soit une hausse d’environ 136 milliards de francs CFA par rapport à  2014 (25,108 milliards). Un montant qui tranche avec la conjoncture économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), une institution dont relève la BEAC.

En effet l’économie de la sous-région n’est pas des plus florissantes en ce moment en raison notamment de la fonte drastique des prix du pétrole brut. A signaler que la plupart des pays de la zone produisent du pétrole. Le taux de croissance de la Cemac affiche un maigre 2,8% l’an dernier, et ce n’est guère mieux au niveau des perspectives avec 1,6 % en 2016. Les prouesses de la BEAC sont d’autant plus remarquables dans ce contexte macro-économique atone.

Une gestion des réserves très saine

La banque récolte les fruits d’une gestion des réserves de la sous-région qui a été sensiblement assainie. En effet il y a eu en 2009 des errements qui ont abouti à des scandales financiers retentissants. En fait c’est le bureau de la BEAC à Paris qui s’était livré à un placement hasardeux, un gros placement qui a débouché sur une perte colossale. La banque l’a payé très cher avec un déficit conséquent cette année-là, -29,6 milliards de francs CAF là où en 2008 elle a enregistré un bénéfice net de 45,2 milliards de francs CFA. C’est un écart de 165,4 % !

Alors la Cemac a sifflé la fin et a décrété le grand ménage en 2010. On a commencé par éjecter le président et d’autres grosses têtes de la banque. S’en est suivie l’adoption d’une nouvelle stratégie pour une gestion plus efficiente des réserves de la communauté monétaire.

Une bouffée d’oxygène pour les Etats membres

Ce sont les Etats membres de la BEAC qui se frottent les mains, avec les dividendes substantielles qu’ils vont recevoir, une vraie bouffée d’oxygène dans un contexte économique morose du fait de la plongée des cours du pétrole. « Ces ressources supplémentaires vont nous permettre, d’une part, de renforcer nos réserves afin de faire face (…) à la baisse du taux de couverture de la monnaie. Mais en même temps, elle nous permet de donner davantage de ressources au financement des projets intégrateurs dans la sous-région », a déclaré le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.

Toutefois la crise sur le marché du brut n’est pas le seul handicap de l’économie de la sous-région, il y a également l’insécurité. En effet l’instabilité au Centrafrique plonge les pays voisins dans l’incertitude, et l’économie a horreur de ça ; il y a également les assauts meurtriers de la secte islamiste nigériane Boko Haram au Cameroun et au Tchad, une situation qui fait fuir un paquet d’opérateurs économiques et tétanise complètement les autres…

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