AccueilLa UNELes problèmes de la Tunisie sont de taille humaine

Les problèmes de la Tunisie sont de taille humaine

La Tunisie paraît, à première vue, non gouvernable. Les grèves, les sit-in et les manifestations revendicatives éclatent, sans discontinuer, dans les quatre coins du pays. Ils sont accompagnés parfois d’actes de violence. Il y a rupture quasi-totale entre le gouvernement et les principales organisations représentatives. Le tissu associatif est monté contre le pouvoir, et les institutions représentatives sont décriées et risquent même d’être dénoncées. Pour résumer, ce qui caractérise le pays c’est des forces politiques centrifuges, des institutions affaiblies, et une situation économique alarmante.

Devant cette situation, il est légitime de se poser la question : est-ce que la classe politique est incapable de trouver des solutions à ces problèmes, ou est-ce que les problèmes sont par nature insolubles ?

Il faut reconnaitre que les problèmes confrontés par le pays sur les plans politique et de développement ont été longtemps négligés , ou on leur a proposé des solutions impropres , et celles qui devraient apporter des réponses radicales , n’ont donné lieu , le plus souvent , qu’à des ébauches de solutions ou à des calmants qui se sont transformés en problèmes à leur tour .Et ainsi , celles qui étaient valables hier , ne le sont plus aujourd’hui , et les moyens que nécessitaient ces solutions , et le temps imparti , ne vont plus suffire pour les résoudre demain .

Mais à y voir de près, on s’aperçoit que, malgré les carences de la gestion des 50 dernières années et le temps perdu depuis le 14 janvier 2011, pour trouver des réponses aux attentes de la jeunesse et aux habitants des régions intérieures, les problèmes de la Tunisie restent toujours de taille humaine.

Le concept veut dire que les problèmes du pays peuvent être fondamentalement résolus en une période raisonnable de 5 à 10 ans.

Le déséquilibre régional, le chômage en général et celui des jeunes diplômés, le manque d’infrastructures et de services minima dans les quartiers populaires, et les régions rurales sont des problèmes d’une grande urgence . Et il y va de la stabilité du pays de leur trouver des solutions dans des délais raisonnables.

Parallèlement à ces problèmes de base , la Tunisie affronte d’autres problèmes qui ont trait à la valorisation des investissements matériels et humains consentis , depuis l’indépendance , dans les domaines de l’éducation ,de l’enseignement supérieur , de la santé , de la couverture sociale , du tissu industriel et économique en général , qui appellent des réponses adéquates et parfois des révisions déchirantes afin d’assurer la pérennité de tels services , et leur garantir un niveau plus élevé d’efficacité .

Les exigences de l’affermissement de l’Etat civil et de droit et la concrétisation des choix démocratiques, imposent à la communauté d’agir sur les mentalités, en permettant aux larges masses populaires de partager les principes de la citoyenneté, de la démocratie et de la justice, ainsi que les vertus du vivre ensemble et du respect de l’autre.

Les problèmes exposés au niveau de ces trois paliers, comparés à ceux affrontés par les pays de la région, nous prouvent que ceux de la Tunisie sont plus faciles à résoudre .Evidemment les nôtres , malgré ce fait , nécessitent des moyens financiers dont le pays ne dispose pas à suffisance , d’autant que la classe politique, prise dans l’urgence, a dilapidé beaucoup de temps ,depuis le 14 janvier 2011.Seulement , la Tunisie a un atout de grande importance, à savoir que ces problèmes sont de taille humaine et ne demandent qu’à être abordés dans leur dimension réelle ,et traités avec patience et méthode .

Or, la clé de la gestion efficace de ces problèmes, qui doit bannir toute approche idéologique ou instrumentalisation politique, se trouve chez l’administration qui a accompagné l’ordonnance et le développement de ces problèmes et leur a trouvé à chaque fois les solutions adéquates. De ce fait, elle peut les prendre en charge dans le nouveau contexte politique et social , et avec les moyens financiers qui devraient être plus importants , et un surcroît d’engagements de tous dans la recherche des solutions et de leur mise en œuvre , élément qui manquait cruellement dans les anciennes équations politiques .

Aboussaoud Hmidi

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -