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Mahdi Jomâa sera-t-il reconduit : A défaut de consensus, ce sont les formalités qui prévalent

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Le consensus n’a pas été trouvé sur le maintien ou le départ de Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’Intérieur. Mehdi Jomâa ne s’est hasardé ni à aller de l’avant pour annoncer son gouvernement appuyé pourtant  par plusieurs formations politiques, ni à céder en renonçant  à  sa mission. Voulant   profiter au maximum de la deuxième chance qui lui sera sûrement offerte par le Président de la République de le désigner à nouveau, il a laissé la porte ouverte et confirmé son attachement à sa mission. Samedi, il a déjà eu la même attitude, en  profitant  des  délais  qui lui étaient impartis, en se déplaçant à Carthage à  15 minutes  de l’expiration des délais consignés dans la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics, pour informer  Moncef Marzouki  des résultats de ses consultations. Mais pour réussir cette deuxième mission , il a voulu ajouter au consensus toujours , à ses yeux , insuffisant l’alignement de l’opinion publique en la  prenant  à témoin, en affirmant, souriant , devant la presse à l’issue de son entretien avec le Président de la République, que  la composition du gouvernement était  fin prête et  n’attend qu’à entrer en fonction. Son cabinet formé d’excellentes compétence, souligne-t-il, a besoin d’un large soutien, surtout face aux enjeux sécuritaires que connaît le pays, et il se dit  lui-même attaché au consensus, qui dépasse les personnes toujours objet de litiges.
A la question posée par les observateurs : sera-t-il chargé une deuxième fois par Moncef Marzouki pour former ce gouvernement de compétences après son échec constaté samedi, Mahdi Jomâa a apporté un début de réponse: le gros du travail est déjà fait , et la balle n’est plus dans mon camp a-t-il l’air de dire , avant d’ajouter de manière explicite cette fois que «le  chef de l’Etat va mener les consultations et  décider soit de me charger de nouveau pour former un gouvernement en m’accordant un délai supplémentaire, soit de désigner une autre personne» .
En fait , la loi constituante sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics de décembre 2011 prévoit qu’en cas d’échec des efforts du chef du gouvernement chargé  pour former son équipe ministérielle , c’est   le Président de la République qui  procédera à des consultations avec les partis, les coalitions et les blocs parlementaires pour attribuer à une personne la formation du  gouvernement .
Mais les journalistes présents à Carthage ont remarqué que  Moncef Marzouki a raccompagné Mahdi Jomâa  jusqu’à la salle où se tenait la conférence de presse, et on interprété ce geste, jamais fait auparavant, comme un soutien du Président de la République à la mission de Jomâa, bien que Adnane Mancer ait fait une mise au point selon laquelle le Président a la latitude de choisir la personne la mieux  indiquée pour la mission, qui peut être  Mahdi Jomâa ou toute  autre personnalité  .
Cette nuance  a été mise sur le compte de l’affirmation du rôle du  Président de la République dans  cette nouvelle phase du parcours pour la recherche d’une équipe gouvernementale neutre et compétente .Ce n’est donc qu’une formalité, qui indique que ces comportements procéduriers s’expliquent par le marasme imposé par les divergences toujours pesantes sur le fond.
 Aboussaoud Hmidi
 

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