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Mezri Haddad à Africanmanager : « Le combat serait très cruel et Ennahdha ne lâchera pas avant de mettre la Tunisie à feu et à sang »

« J’impute la responsabilité de ce qui se passe en Tunisie au parti d’Ennahdha et à son leader Rached Ghannouchi à un point que vous ne pouvez vous imaginer ! Ce parti, qui est une ramification des Frères musulmans et de l’international islamo-terroriste, a méthodiquement et stratégiquement contribué à la métastase du cancer terroriste », affirme Mezri Haddad, ex-ambassadeur de Tunisie auprès de l’UNESCO dans une interview accordée à Africanmanager. Et de préciser que le parti d’Ennahdha a encouragé la propagation du courant terroriste en Tunisie « par son laxisme volontaire à l’égard des milices chargées de protéger ce qu’il appelle la « révolution », alors qu’il s’agit d’un ramassis de mafieux et de hors la loi recyclés dans l’islamisme purificateur », a-t-il précisé.

Il a accusé, en outre, Ennahdha d’avoir encouragé la prolifération de ces groupes terroristes par son idéologie fondamentalement fasciste et totalitaire, ainsi que par « le discours bienveillant de son leader Rached Ghannouchi vis-à-vis de cette racaille qui lui rappelle sa jeunesse, par l’argent du Qatar qui a gangréné les laissés pour compte « , selon ses dires. « Par l’infiltration de la police, de la Justice et de l’armée ainsi que par les appels au djihad en Syrie… Ennahdha est une association de malfaiteurs, et les nahdchaouis , avec leur chef « modéré », ne sont pas les seuls responsables », a-t-il souligné.

Marzouki est le blanchisseur des terroristes !

Mezri Haddad, a imputé, également, la responsabilité au président de la République Moncef Marzouki : « Il est le blanchisseur des terroristes et le VIP de « l’islamisme modéré ». Il assume une responsabilité écrasante. Ces gens-là n’ont aucun sens patriotique. Ils ne quitteront pas le pouvoir avant de mettre la Tunisie à feu et à sang », a-t-il dit.

A ce même sujet, Mezri Haddad nous a déclaré que le combat contre le terrorisme est une lutte titanesque, soulignant qu’aucun pays n’a réussi à éradiquer ce cancer. « A plus forte raison la Tunisie, qui n’est pas habituée à ce fléau et qui n’a pas les moyens d’y faire face », a-t-il expliqué, précisant que sur les 25000 criminels graciés ou amnistiés par le président intérimaire, il y a au moins 4000 terroristes potentiels. Ajoutons à cela « les 3000 qui sont rentrés, dès janvier 2011, et les centaines enrôlés sous la bannière d’Al-Qaïda en Libye sous le commandement d’Abdelhakim Belhadj, ainsi que les centaines de djihadistes envoyés en Syrie et qui vont retourner à l’expéditeur, vous avez une idée sur l’avenir de la Tunisie. Le combat va être long et très cruel. »

« Le terrorisme passera aux zones urbaines »

S’agissant de l’avenir de la Tunisie à la lumière des sanglants que connaît le pays, il nous a indiqué : « Je ne l’imagine pas, je le conjecture depuis deux ans. Lorsque j’ai fait mon Appel en 7 points, le 13 juin 2012, on m’a pris pour un putschiste et le président intérimaire m’a poursuivi en justice avant de faire la même chose avec Tahar Ben Hassine. Je ne veux pas faire comme beaucoup d’autres : tranquilliser les Tunisiens en leur promettant que la dissolution de la constituante et du gouvernement fera disparaître le terrorisme comme par enchantement », a-t-il affirmé, soulignant que l’avenir immédiat n’est pas rose et le terrorisme islamiste frappera encore l’armée, les forces de police, les intellectuels, les journalistes et surtout les civils : « Des zones périphériques où il sera harcelé, le terrorisme passera aux zones urbaines où il sera beaucoup plus difficile à éradiquer ».

Ennahda est à l’origine du mal !

A notre question de savoir si la Tunisie va pouvoir sortir rapidement de cette crise, Mezni Haddad a précisé qu’au niveau de la crise politique, les acteurs finiront bien par trouver la parade, soulignant qu’Ennahda qui est à l’origine du mal, va pouvoir instaurer un nouvel équilibre instable avec cette opposition interchangeable. Si vous pensez à l’insécurité, nous n’avons pas encore atteint le paroxysme. La situation va encore s’aggraver. Si vous parlez de la crise économique, le mal est fait, et il va falloir attendre 10 ou 15 ans avant de réaliser un taux de croissance comparable à celui des années 2000.

Sur sa page « facebook », Mezni Haddad a affirmé qu’au nom du « Peuple veut », la Tunisie est un pays ruiné, économiquement, socialement et culturellement. « Les démagogues, les arrivistes, les traîtres et les mercenaires ont mis deux ans pour détruire ce que les patriotes et les bâtisseurs ont construit en un demi-siècle d’indépendance. Nous étions une Nation distinguée par sa civilisation et ses acquis, qui attiraient les Arabes en quête de modernité, les Africains à la recherche d’un modèle de développement, et les investisseurs rassurés par l’excellence de nos cadres, par la qualification de notre main d’œuvre et par notre stabilité. Nous ne somme plus qu’un échantillon anthropologique, un laboratoire, comme ils disent, qui attire les « civilisateurs », les services de renseignement et les terroristes », a-t-il signalé.

Khadija Taboubi

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