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Migrants : Renzi et Merkel s’opposent à la fermeture des frontières internes de l’UE

Fidèles à leur position sur la crise des migrants, le Premier ministre italien, Matteo Renzi et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont martelé qu’ils sont opposés à toute nouvelle mesure allant dans le sens d’un bouclage des frontières internes dans l’Union européenne (UE). Les deux leaders l’ont clairement fait savoir hier jeudi 05 mai au terme de leur rencontre à Rome.

Cette idée a été agitée par l’Autriche comme un remède à l’afflux des migrants. En fait il s’agit plutôt pour certains pays européens, dont ceux de l’Est, de trouver un moyen pour se barricader, et laisser les autres – la Grèce, l’Italie, l’Allemagne… – se dépatouiller avec ces flux massifs de migrants. Une preuve évidente d’un manque de solidarité européenne dénoncée par Renzi et Mme Merkel.

Le plan des Autrichiens est simple, et même simpliste : Eriger une clôture sur le col du Brenner, à la frontière entre l’Autriche et l’Italie, de manière à stopper tous les migrants.
Ce n’est pas surprenant que l’Autriche en soit amenée à proposer de telles mesures vu la montée de la xénophobie dans ce pays, au point que le parti d’extrême droite FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs) est arrivé largement en tête au premier tour de la présidentielle le 24 avril 2016.

« Nous (en tant qu’Italiens) avons exprimé notre claire opposition, et de certaine manière notre choc, suite à certaines positions qu’ont prises nos amis autrichiens (sur le col du Brenner) », a dit le Premier ministre italien
lors d’un point de presse conjoint.
Quant à Mme Merkel, elle a déclaré : « Nous ne pouvons pas nous laisser tomber les uns les autres, et nous ne devons pas fermer les frontières qui ne sont pas (des frontières) externes de l’Union européenne ». Elle a ajouté : « Les frontières extérieures de l’UE s’étendent de la Méditerranée au Pôle Nord (…) Soit nous sommes capables de les protéger tous ensemble, soit nous allons retomber dans le nationalisme et perdre notre liberté de circulation des personnes et des affaires ».

« Migration Compact », le remède miracle ?

La réunion a également été l’occasion de remettre sur la table le programme intitulé « Migration Compact », un projet concocté par l’Italie et qu’il a récemment proposé aux autres membres de l’UE. L’exécutif italien suggère dans ce document que l’UE apporte un soutien financier aux pays africains pour les aider à assurer eux-mêmes les contrôles aux frontières afin de réduire les vagues de migrants et de réfugiés vers l’Europe.

Cette proposition a été façonnée sur le modèle de l’accord conclu entre l’UE et la Turquie. Les collaborateurs de Renzi sont allés jusqu’à proposer que cette aide financière soit alimentée par une émission d’obligations de l’UE, mais l’Allemagne n’y est pas favorable. D’ailleurs les deux pays n’ont pas pu accorder leurs violons sur le mode de financement de ce dispositif, a reconnu Renzi.

Toutefois les deux parties sont d’accord sur le fait qu’il faille mettre en place un partenariat avec les pays africains d’où viennent les migrants et les réfugiés ou par lesquels ils transitent. Elles ont également convenu de la nécessité pour l’UE de porter à la hausse les investissements et l’aide au développement en Afrique, de raffermir la coopération internationale et le soutien à l’emploi « si nous voulons que le problème soit résolu sur le long terme », a précisé le chef du gouvernement italien.
Ce dernier a dit en conclusion : « L’Italie souhaite une stratégie à long terme, et nous croyons que l’UE doit prendre la tête de cette opération ».

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