Le ministre de la Justice, Nadhir Ben Ammou, a reconnu que les législations et les lois en vigueur en Tunisie ne sont pas faites pour punir les crimes commis par le président déchu Ben Ali et sa famille. Ces crimes, a-t-il dit, peuvent être regardés, du point de vue sentimental, comme graves, mais, juridiquement, il n’existe pas de textes pour les réprimer ou qui permettent d’engager des poursuites judiciaires à leur encontre.
Dans une déclaration radiophonique, le ministre a reconnu l’existence de difficultés qui empêchent les lois et les législations disponible d’être appliquées s’agissant des crimes perpétrés par le régime déchu, ce qui constitue une brèche dans les poursuites contre ceux du régime déchu qui échappent à la justice.
Concernant les fonds spoliés, il a indiqué que les efforts déployés à ce titre buttent contre nombre de difficultés, tenant notamment au degré de coopération des pays ou sont placés ces fonds, en ce sens que la récupération d’avoirs si importants, en cette conjoncture économique, n’est pas chose aisée.
D’autre part, le ministre de la Justice a révélé que, depuis, sa nomination à la tête de ce département, en mars 2013, à ce jour, le nombre des détenus est passé à 23 700 contre 19 000 précédemment.