AccueilLa UNENéjib Hnene s’engage à débusquer toutes les poches de corruption

Néjib Hnene s’engage à débusquer toutes les poches de corruption

Notre travail pourrait être meilleur si on disposait des outils nécessaires, a déclaré Néjib Hnene, président de la commission de confiscation, affirmant que la conjugaison d’efforts s’avère une obligation compte tenu du taux élevé de la corruption, l’objectif étant de pouvoir réussir dans cette mission et débusquer le maximum de biens appartenant aux 114 per-sonnes figurant sur la liste établie par la commission.

Intervenant, à l’occasion de la rencontre périodique tenue, ce vendredi 21 juin, à la prési-dence du gouvernement, il a signalé que les initiatives se poursuivent en concertation avec les différents acteurs afin de déterminer les poches de la corruption et d’identifier des per-sonnes impliquées dans ce genre des dossiers.

D’après Néjib Hnene, la mission est difficile dans pareille situation, puisque le clan Ben Ali-Trabelsi s’est rendu coupable d’actes de corruption non seulement en Tunisie, mais aussi il s’est approprié un nombre important des biens aux quatre coins de la planète, à l’exception de quelques pays.

En dépit du caractère délicat de cette mission, le président de la commission reste opti-miste, relevant ainsi que l’action sera poursuivie pour confisquer les biens immobiliers et meubles, et des avoirs financiers des personnes figurants dans la liste des 114.

A ce jour, 510 propriétés immobilières immatriculées et non immatriculées ont été confis-quées, a-t-il précisé, en plus de 570 actions d’une valeur de 320 millions de dinars dans 570 sociétés touchant plusieurs domaines ainsi que 191 véhicules outre des yachts

La vente des parts de Slim Chiboub est illégale

Concernant la société pétrolière Voyageur Gas & Oil Corp, affaire qui a suscité beaucoup de polémiques, Néjib Hnene a relevé certaines irrégularités relatives au traitement de ce dossier précisant que c’était la commission de gestion des biens confisqués qui est concernée par l’administration des biens après leur confiscation et non pas la commission de confiscation dont il est le président.

D’après lui, la vente des parts de la société pétrolière Voyageur Gas & Oil Corp à une société américaine est illégale, puisque le produit de la vente des parts de la famille Chiboub estimées à 36%, a été placé dans des comptes ouverts dans des banques tunisiennes au moment où il aurait dû être versé dans les caisses de l’Etat.

La situation énergétique est contrastée selon Nidhal Ouerfelli

Au cours de la même rencontre de presse, Nidhal Ouerfelli, secrétaire d’Etat chargé de l’Energie et des Mines, a fait savoir que la situation énergétique en Tunisie est contrastée entre un déclin au niveau de la production et une hausse vertigineuse de la demande de l’énergie primaire.

En effet, la production a été de 6,9 millions de tonnes équivalent pétrole, en 2012, affichant ainsi un recul de 2% par rapport à 2011. Ceci est expliqué par la chute des ressources naturelles notamment en matière de production de gaz (-2%) et de pétrole (- 1%) ainsi qu’une réduction de la redevance sur le gaz algérien, soit – 4% et – 40%, pendant les cinq mois de l’année en cours. Ce recul est imputé à une surcapacité de la production électrique en Europe à cause de la crise actuelle.

Côté demande, Nidhal Ouerfelli a noté qu’une croissance a été enregistrée de manière soutenue, ces dernières décennies, pour s’élever à 7%, en 2012, avec une évolution de la demande électrique de 9%.

Cette situation contrastée a abouti à l’aggravation du déficit qui s’est élevé à 1, 67 millions de tonnes équivalent pétrole, en 2012, contre 1,1million de tonnes équivalent pétrole, en 2011. Ce déficit devrait atteindre, selon les prévisions, 1,93 millions de tonnes équivalent pétrole, en 2013.

Un déficit aux lourdes conséquences sur le budget de l’Etat notamment en termes de subventions qui sont passées de 550 millions de dinars, en 2010, à 2700 millions de dinars ,en 2011 pour s’établir à 2990, en 2013, dont 2520 millions de dinars ont été autorisées dans le cadre du budget de l’Etat pour l’exercice de l’année en cours..

Pourquoi le dialogue nationale en matière de l’énergie ?

Pour ce faire, un dialogue national sur l’énergie s’impose aujourd’hui, afin de réfléchir sur une transition énergétique. Ladite transition devra, selon Ouerfelli, impliquer un certain nombre des décisions à court et moyen terme.

La mise en place pour la première fois en Tunisie d’un dialogue national qui se tiendra, le 27 juin, sera l’occasion d’élaborer une stratégie énergétique à l’horizon 2030, fondée sur une approche participative.

Cette stratégie s’articulera autour d’un certain nombre d’objectifs, à savoir la sécurité de l’approvisionnement énergétique en Tunisie, la cohésion sociale et la lutte contre la précarité énergétique ainsi que la garantie d’un accès facile et à moindre coût à l’énergie.

Wiem Thebti

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