AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelNidaa Tounes : Ridha Belhadj claque la porte

Nidaa Tounes : Ridha Belhadj claque la porte

Ridha Belhadj, membre du bureau exécutif (BE) et ancien porte-parole de Nidaa Tounes a publié à l’issue de la réunion du BE du parti, dimanche 18 mai, un statut sur sa page Facebook dans lequel il affiche son opposition aux décisions prises au cours de la réunion.

Il est à rappeler que Ridha Belhaj , qui était membre du cabinet de Béji Caid Essebsi (BCE)dans le troisième gouvernement de l’après 14 janvier 2011 , ( mars –décembre 2011) , et un des fondateurs du Nidaa et a été même désigné pour un moment porte-parole du parti , a eu des différends avec BCE , après le dernier meeting de Sfax le 20 avril 2014 . Et des observateurs le donnaient depuis pour partant. Cette nouvelle position est donc prévisible depuis des semaines.

Le texte du statut relève que les participants au BE ont été surpris par la décision d’organiser un congrès constitutif le 15 Juin 2014 , pour élire un comité directeur par le conseil national renforcé par les coordinateurs régionaux et locaux en Tunisie et à l’étranger. Il affirme que cette décision a été reprise par une motion rédigée à la hâte et qui n’a pas fait l’objet de débat approfondi, assurant au passage que la décision en question a été préalablement annoncée par le Journal Echourouk de l’édition de dimanche .

Ridha Belhaj souligne dans le statut que la réunion du BE renforcé, pour la première fois, par les coordinateurs régionaux en Tunisie et à l’étranger, avait pour ordre du jour la discussion des préparatifs aux élections et du programme économique et social du parti.

Il relève que la règle de base en matière de gestion démocratique des partis politiques dispose qu’on ne peut en aucun cas élire un organe par un autre qui n’est pas lui- même élu , et soutient , de ce fait , que la décision d’organiser un congrès pour l’élection du comité de direction par le conseil national n’est pas conforme aux statuts du parti qui réglementent l’organisation du congrès suivant une procédure claire.

Il prévoit que cette décision aura des répercussions négatives sur le parti puisqu’elle vise à exclure des personnalités et instituer une tradition de clientélisme et risque d’ouvrir la voie à des dissensions et des éventuels recours.

Il conclut en disant : Personnellement, je ne suis pas prêt à participer à un congrès de règlements de comptes et d’exclusion qui approfondira les divisions au sein du parti et permettra à une minorité de prendre le contrôle du parti et mettre fin au pluralisme qui a fait sa force et qui a permis au différentes composantes du parti (destouriens, indépendants, syndicalistes, militants de gauche) de gagner différents combats et défis.

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