AccueilMondeOuverture d'une enquête sur le paiement des pénalités infligées à Sarkozy

Ouverture d’une enquête sur le paiement des pénalités infligées à Sarkozy

L’UMP avait-elle le droit de payer l’amende infligée à Sarkozy pour ses comptes de campagne? Pas certain. Le parquet de Paris a ouvert le 2 juillet une enquête préliminaire sur le paiement par le parti des pénalités imposées à l’ex-chef de l’Etat, apprend le quotidien Le Parisien. Les investigations ont été confiées à l’office anticorruption (Oclciff) de la police judiciaire.

Il y a un an, l’UMP avait lancé le «sarkothon», cette vaste campagne menée auprès des sympathisants de droit pour trouver les quelque 11 millions à rembourser après l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la campagne pour la présidentielle de 2012.

Le parti n’était pas obligé légalement de payer la facture mais avait tenu à être solidaire de son candidat. Sauf que dans cette ardoise figurait 363 615 euros de sanctions à «caractère personnel» infligée à Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel et qui correspondait au montant du dépassement du plafond des dépenses relevé par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

C’est sur ce chèque que la justice se penche. L’enquête vise un éventuel «abus de confiance» au préjudice de l’UMP, largement endettée, et dont un audit, rendu ce lundi, doit révéler l’ampleur du désarroi financier. Ce sont d’ailleurs les commissaires aux comptes de l’UMP qui ont alerté le 1er juillet le parquet.

Fait troublant, l’homme qui a validé la légalité de ce remboursement est maître Philippe Blanchetier… avocat de Sarkozy! Certes conseil juridique de l’UMP depuis plus de 10 ans, c’est en effet lui qui a plaidé la cause de l’ancien président de la République devant le Conseil constitutionnel

Cette affaire crée des remous au sein du parti de l’opposition, plusieurs barons ont déjà fait savoir qu’ils contestaient ce chèque. Parmi eux, François Fillon, qui ne cache plus son animosité envers Sarkozy. Interrogé sur le sujet, l’ancien Premier ministre a déjà fait savoir publiquement que «la question (était) de savoir si (c’était) légal ou pas.»

Cette enquête constitue un nouvel obstacle judiciaire pour Sarkozy sur le chemin de son retour en politique. Alors qu’il dira fin août-début septembre s’il compte viser la présidence de l’UMP-première étape avant la présidentielle 2017-, l’ancien locataire de l’Elysée a déjà été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi notamment pour corruption et trafic d’influence actifs.

Il est soupçonné, avec son avocat Thierry Herzog, d’avoir tenté d’obtenir des informations pourtant soumises au secret auprès d’un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, sur une autre procédure judiciaire le concernant.

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