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Présidentielle au Djibouti : Guelleh tue le suspense dès le 1er tour avec 86,68% des voix

Le moins qu’on puisse dire est que le président sortant du Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, 68 ans, a été très confortablement reconduit à la tête du pays avec 86,68% des voix et ce, dès le premier tour de la présidentielle, à en croire les résultats communiqués ce samedi 09 avril par le ministre de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed.

Le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, n’a pas attendu les résultats partiels pour clamer la victoire de son champion, dès la nuit de vendredi à samedi, il a annoncé que Guelleh rempile pour un quatrième mandat de cinq ans à la lumière des résultats partiels.

« Le peuple djiboutien a décidé de me confier à nouveau la plus haute charge de l’Etat (…) J’ai compris son espérance et je vais me remettre au travail dès demain pour prendre à bras le corps les défis que nous posent le chômage et le mal-logement », a dit le président dans un discours diffusé ce samedi à la télévision.
Il a ajouté : « Cette victoire sans appel est la vôtre. C’est celle de la jeunesse. C’est d’un peuple libre, d’une nation sereine, forte de ses valeurs, enracinée dans son histoire et sa culture ».

Guelleh disputait le fauteuil présidentiel avec cinq candidats qui, il faut le dire, ont fait de la figuration, pour ne pas dire qu’ils ont servi de faire-valoir. En effet celui qui est présenté comme son plus grand rival, Omar Elmi Khaireh, n’a ramassé que 7,32% des voix, toujours d’après les résultats officiels. Les quatre autres challengers ont un sort encore moins enviable : Mohamed Daoud Chehem (opposition) avec 2,28% ; Mohamed Moussa Ali (indépendant) 1,53%, Hassan Idriss Ahmed (indépendant) 1,39 % et Djama Abdourahman Djama (indépendant) 0,79% des voix.

On parle d’un taux de participation de 68%. Pourtant vendredi, à Djibouti-ville, les électeurs ne se bousculaient pas devant les bureaux de vote, poussant la commission électorale à prolonger d’une heure les opérations de vote pour conjurer la faible affluence dans la journée.

Un pays très convoité

Djibouti, qui a été colonisé par les Français, est peu à peu devenu un endroit hautement stratégique pour les grandes puissances telles que les Etats-Unis, la France et le Japon, qui y ont installé des bases militaires pour garder un oeil sur les mouvements entre l’océan Indien et le canal de Suez. La Chine a aussi un projet de base militaire dans la zone.

Le président Guelleh, le deuxième chef de l’Etat depuis l’indépendance du pays en 1977, veille sur tous ces équilibres précaires, ce qui en fait un  allié sûr pour ces puissances militaires. Il a promis de continuer à oeuvrer pour la stabilité du pays et son programme des grands travaux (ports, chemins de fer, oléoducs, gazoducs…), pour lesquels les Chinois dépensent sans compter. Le pays doit sa croissance économique – 6% en 2014, d’après la Banque mondiale – à ces méga projets. Mais la population est toujours dans une pauvreté endémique et attend les fruits de cette embellie. Le taux de chômage frôle les 60%, et 79,4% des citoyens vivent en-dessous du seuil de pauvreté relative.

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