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Qui est responsable de l’hécatombe des Tunisiens victimes du djihad en Syrie ?

Alors que les politiciens et gouvernants de Tunisie s’occupent à partager le gâteau, des dizaines de Tunisiens trouvent la mort chaque jour en Syrie. Un vrai fléau sans précédent qui ne cesse d’affliger et de tourmenter le peuple tunisien en son entier dans la foulée de la révolution. Les filières pour le djihad syrien cartonnent en Tunisie ! Plusieurs milliers de Tunisiens se sont engagés aux côtés des rebelles et groupes armés qui se sont soulevés contre le régime en place en Syrie, celui de Bachar Al Assad. Le bilan des ceux qui sont partis pour s’enrôler dans le Djihad en Syrie s’alourdit de jour en jour, le nombre des tués aussi.

Une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule ! La Tunisie vient en tête de la liste des pays d’où viennent ces combattants tués. Environ 1902 Tunisiens membres d’Al Qaida, sont morts en Syrie, depuis le début de la guerre civile, en mars 2011, à ce jour, selon des chiffres communiqués par le courant salafiste djihadiste jordanien et rapportés par plusieurs médias et agences d’information . Le nombre global de « djihadistes » d’Al Qaida tués en Syrie s’élève à 9936. La Libye est classée en seconde position avec 1807 morts suivie par l’Irak avec 1402 morts, la Palestine (800), le Maroc 412, l’Algérie 274 et la Jordanie (202).

Si l’on croit encore les chiffres qui circulent dans plusieurs médias étrangers, parmi les 10 000 étrangers issus du monde arabe, mais aussi de l’Europe, d’Asie et d’Afrique et de plus de 80 pays, les Tunisiens représenteraient 30 % des hommes venus pour le djihad en Syrie contre le régime de Bachar El-Assad. De jeunes Tunisiens partent du jour au lendemain, quittent leurs familles et leurs amis pour des raisons multiples, par identité, idéalisme, besoin d’argent, conviction religieuse ou étant tout simplement d’un lavage de cerveau. A chacun sa raison !

Et pour donner à César ce qui lui appartient, la fin justifie les moyens. La réalité que vivent les jeunes en Tunisie justifierait peut-être leur départ pour la Syrie. Lorsqu’on voit des partis au pouvoir et de l’opposition dans l’incapacité d’offrir aux Tunisiens les droits fondamentaux à la sécurité, à la justice, à la dignité et à la prospérité, on ne pourrait pas s’interdire quelques excuses. Mais, plus grave encore : les extrémistes djihadistes qui apparaissent de temps à autres dans les plateaux de télévision y sont pour beaucoup au travers de leurs « prêches » et autres formes de prédication déguisée à la faveur desquelles ils utilisent les médias pour véhiculer leurs idées auprès du public sans en mesurer l’impact sur le Tunisien. Pourquoi de tels comportements ne pouvaient pas être visibles avant la Révolution ? Le Tunisien serait-il aujourd’hui victime de sa révolution ? Il ne sait pas où donner de la tête ! La société tunisienne est de plus en plus divisée entre pros et anti-Ennahdha. Seule importerait, pour eux, la religion. Les objectifs principaux de la Révolution dont l’emploi et la fin des disparités régionales sont restés lettre morte. La Révolution a dévié de sa vocation première ? Pourquoi reprocher aux jeunes cette dérive ?

Taïeb Baccouche, secrétaire général de Nidaa Tounes a précisé, dans une déclaration à Africanmanager, que le Djihad tel que pratiqué par les Tunisiens a été dénaturé, soulignant que ce que font les Tunisiens en Syrie n’a aucun lien avec le Djihad, est de valeur nulle et ne relève nullement du véritable Djihad, tel que prôné par l’islam. Selon lui, ceux qui font commerce du Djihad sont coupables d’un crime odieux contre les Tunisiens et le pays en général.

Taïeb Baccouche a appelé, dans ce cadre, à traduire en justice toute personne ayant un lien avec ces réseaux d’enrôlement en Syrie et il a imputé la responsabilité de la prolifération de ce fléau à l’Etat et à la justice qui n’ont pas bougé, selon ses dires.

De son côté, le député de l’Alliance démocratique, Mahmoud Baroudi nous a précisé que le gouvernement de Ali Laârayedh en assume la première responsabilité puisqu’il n’a jamais lancé de campagnes de sensibilisation pour empêcher les jeunes de s’enrôler dans ces réseaux.

Khadija Taboubi

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