Cheikh Abdelkarim Moutiî Hamdaoui, fondateur du mouvement islamiste au Maroc, a accusé Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha d’avoir œuvré en vue d’infiltrer le mouvement au Maroc, en exécution des ordres des « frères musulmans », au cours des années 70, et de l’espionner pour le compte de l’internationale islamiste.
Dans un article publié dans un quotidien marocain, sous le titre « Ghannouchi espionne cheikh Abdelakarim Moutiî », il a affirmé que le groupe des frères musulmans a désigné l’émir Mustapha Tahane , responsable de la région de l’Afrique du Nord et Rached Ghannouchi, agent de liaison , le premier nommé chargeant le second de tournées d’inspection pour s’informer de la situation en Algérie et au Maroc et proposer des solutions et des plans pour les enrôler. Ila précisé, à cet égard, que Ghannouchi a été dépêché en Algérie suite à l’arrestation de Mahfoudh Nahnah , pour des contacts avec les groupes islamistes, à la lumière desquels il présentait des rapports détaillés où il a proposé le nom d’un successeur à Nahnah.
Des missions similaires ont été effectuées par Ghannouchi au Maroc, où il se réunissait avec des jeunes islamistes devant lesquels il critiquait Abdelkarim Moutiî et l’accusait de violence et d’extrémisme, et dans le même temps il tentait d’infiltrer le mouvement islamiste marocain, sans succès, précise cheikh Moutiî.
