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Sidi Bouzid : Où sont le patronat et les grands groupes tunisiens ?

Le postulat de la solidarité et d’une économie solidaire exige que l’œuvre de développement soit  le fait de la Nation en son entier, toutes catégories confondues, et non pas uniquement la responsabilité du SEUL gouvernement. Cela doit vouloir dire que, alors que les événements dont le gouvernorat de Sidi Bouzid vient d’être le théâtre continuent de marquer les esprits et appellent des réponses qui correspondent adéquatement à l’importance du défi qu’il importe désormais de relever, il y a rigoureusement lieu que tous les efforts se conjuguent en appui à ceux consentis par le gouvernement lequel a déjà mis en place une stratégie d’impulsion de développement dans les régions pour un coût global de 6700 millions de dinars.

Il tombe sous le sens que cet effort doit être relayé partout où cela s’avèrera utile et nécessaire, et d’abord par les hommes d’affaires appelés, à la faveur de la campagne de sensibilisation dont le président de la République a ordonné l’organisation, à créer des emplois, notamment au profit des diplômés de l’enseignement supérieur.

Déjà, quelques uns d’entre eux ont annoncé des projets à implanter dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, ce qui pourrait être regardé comme des initiatives pouvant signer le déclenchement  d’un élan faisant boule de neige. Mais, on attend encore que le patronat dans sa globalité et, au premier chef, à travers les structures dans lesquels il a vocation à se reconnaître, mette enfin la main à la pâte et se mobilise aussi massivement que possible pour remplir comme il se doit son office.

Les enjeux, faut-il le rappeler et le redire, sont de la toute première grandeur, et ils appellent de la part de tout un chacun et en premier lieu, ceux sur lesquels pèsent la charge de l’investissement, des initiatives, qui aient l’effet d’être salutaires certes,  mais qui  soient durables et soutenues. Car, ce qu’il  est désormais impératif de faire ne tient nullement du replâtrage, encore moins de ce qui pourrait s’apparenter à des réponses conjoncturelles.

On a pu constater que la communauté des affaires, prise globalement, a été lente à la détente, se confinant  dans un attentisme probablement lié à la perspective de la mise au point d’une stratégie globale encore plus appuyée et davantage mobilisatrice, il n’en a été moins patent qu’aucune initiative institutionnelle n’a été prise ni signalée que ce soit par l’organisation patronale ou les chambres de commerce et d’industrie. D’autant moins que l’actualité ne nous a fourni aucun indice que c’est éminemment le cas.

De fait,  ces structures sont dans leur rôle lorsqu’elles se mettent sur la ligne de front pour orienter les hommes d’affaires, industriels et investisseurs vers les aires géographiques et socioéconomiques où leur présence aurait le plus d’impact sur le développement fondateur de cohésion nationale. Sans être totalement citoyen, l’investissement a ceci de rentable qu’il contribue à atténuer les inégalités entre les régions et répandre  le développement ailleurs que sur le littoral.
Sans devoir ni vouloir jeter la pierre aux structures patronales, et sans oublier le fait que ce patronat a organisé plus d’une rencontre interrégionale pour la création d’entreprises mais dont ne connaît pas encore les résultats, force est cependant de remarquer qu’il leur était parfaitement loisible de mieux s’impliquer dans la création d’emplois et la mobilisation des investissements dans les régions de l’intérieur en y multipliant, autant que cela pouvait se faire, les journées d’information pour faire connaître les atouts de ces gouvernorats et signifier aux hommes d’affaires l’intérêt qu’il y aurait à s’y implanter. Dans l’éventail des actions qui pouvaient être développées à cette fin, d’autres pouvaient être tentées avec des chances égales d’aboutir.

Mais, visiblement, c’est vers l’extérieur qu’était dépensé l’essentiel des énergies, à travers la recherche de partenariats partout où ils pouvaient être noués autant que par le biais de l’attraction des capitaux et des technologies qui aillent avec. Il ne peut en aucun cas être fait grief à ces structures de s’y engager et même d’en faire un axe majeur de leur vocation. Toutefois, il ne doit échapper à personne que ce dont les régions de l’intérieur ont besoin pour décoller et avoir leur part de la croissance mérite un surcroît d’enthousiasme , d’initiative , d’imagination, et pour tout dire, d’engagement. Les mêmes remarques s’appliquent aux grands groupes tunisiens et dont nombre ne sont même pas dans les structures patronales !

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