AccueilLa UNESoldes d’été 2013 : Manque de transparence et affluence timide !

Soldes d’été 2013 : Manque de transparence et affluence timide !

Enfin, le coup d’envoi des soldes d’été 2013 a été donné. La course aux bonnes affaires est ouverte. Au-delà de polémiques suscitées par le changement des dates sous la pression des professionnels, le ministère du Commerce a décidé que les soldes d’été se tiennent du 15 août au 30 septembre avec un rabais minimum de 20%.

Dans le but de réussir la saison estivale, les autorités ont aussi décrété une réclame obligatoire variant entre 10 % et 15% sur tous les produits exposés surtout avec l’approche de la rentrée scolaire.

Houyem Bali, directrice des prix et de la concurrence au ministère du Commerce nous a affirmé que le chiffre des entreprises participantes aux soldes d’été 2013 n’est pas encore disponible vu que « la porte est ouverte pour tous les professionnels. »

S’agissant de la campagne du contrôle, la responsable a indiqué qu’un plan d’action a été mis en place dans 24 directions régionales relevant du ministère de tutelle outre la direction centrale à Tunis, afin de lutter contre les fraudes et autres pratiques déloyales.

Les saisons des soldes n’ont pas de rôle économique

Mohamed Zarrouk, vice-président de l’ODC, quant à lui, n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude pour le timing des soldes décidé par le ministère du Commerce. Dans une déclaration à Africanmanager, il a indiqué que « les soldes interviennent dans une conjoncture difficile marquée par l’érosion du pouvoir d’achat des citoyens».

La responsabilité en est imputée, selon lui, au ministère de tutelle qui a favorisé l’intérêt des industriels et non celui des consommateurs « En tant qu’organisation, nous refusons le texte 40-1993, adopté par le bureau exécutif de l’UTICA », a dit Zarrouk avant d’ajouter que « ce texte n’a jamais fixé les dates des soldes, contrairement aux autres pays. »

Pour Mohamed Zarrouk, ce texte ne répond plus aux attentes des citoyens dans cette phase actuelle, n’étant pas fondé sur les bases principales des soldes, dont notamment la transparence. Dans pareille situation, il a fait savoir que les saisons des soldes n’ont pas un rôle économique à jouer surtout qu’elles se heurtent aux problèmes des prix, de la qualité et surtout du timing.

Face à ce constat, il demandé la révision des lois le plus tôt possible. « Pour que les soldes soient un moteur de croissance, il est temps de réviser les lois tout en mettant en place une nouvelle vision « transparente ».

Les soldes redonnent le sourire aux commerçants

Avec le coup d’envoi des soldes d’été 2013, plusieurs commerçants ne dissimulent pas leur satisfaction en voyant enfin les artères de Tunis s’animer. « Avec le démarrage des soldes, on estime pouvoir relancer la machine après cette période de turbulences» nous déclare Aymen, commerçant.

Il n’en demeure pas moins que nombre de commerçants ne se font pas faute de ressortir les produits démodés.

« Chaussures à 20 d, pantalon à 30 d et chemises à 25d. La vitrine d’une boutique ayant pignon sur rue, propose des opportunités intéressantes. Il y a moins d’un jour, les clients cherchaient encore des robes, comme nous l’explique Ali, commerçant ; « depuis le meurtre de Mohamed Brahmi, on n’a pas vendu beaucoup d’ articles comme c’est le cas de l’été dernier. Mais, ceci commence un peu maintenant. Et dans tous les cas, je reste toujours optimiste pour les soldes de cet été ».

Dans le même contexte, d’autres commerçants gardent l’espoir. « Malgré la détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens, je suis confiant que les consommateurs vont se décider à faire des achats et de bonnes affaires ».

Affluence assez faible !

Les soldes ont démarré certes le 15 août, mais force est de constater que le public n’est pas au rendez-vous. Au central park de la Fayette, des nombreux panneaux affichent des réductions importantes, mais les consommateurs restent prudents.

Leila Snoussi, fonctionnaire le confirme : « Aujourd’hui et avec la crise actuelle, les Tunisiens ne sont pas en mesure de saisir ce genre d’occasions pour faire de bonnes affaires puisque les budgets des ménages sont fortement affectés ».

Partageant le même avis, Sami, père de famille, considère que la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens reste le handicap majeur qui empêche les Tunisiens de satisfaire leurs besoins.

De son côté, Kamel, retraité, estime que les familles tunisiennes sont appelées à faire attention en cette période de crise pour qu’elles ne pas tombent dans l’endettement. « Dans ce climat de flou et avec des salaires modestes, les consommateurs doivent modérer leurs dépenses pour éviter le pire ».

Wiem Thebti

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -