Soumaya Ghannouchi, la fille du chef du parti d’Ennahdha et épouse du ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a publié aujourd’hui 23 octobre, sur sa page privée Facebook, un message à l’adresse de l’ »élite progressiste démocrate », à l’occasion du premier anniversaire des élections du 23 octobre 2011.
Elle parle, dans ce message, du droit du peuple tunisien à fêter la journée du 23 octobre eu égard à l’importance de cet évènement dans l’histoire du pays. Aussi évoque-t-elle le droit des « victimes de ces élections » de mettre en sourdine, d’admettre leur amère défaite, de déplorer leur poisse et de se rendre à l’évidence : ils ne constituent qu’une minorité marginalisée et esseulée.
Elle précise que cette même minorité, constituant, par ailleurs, les blocs de l’opposition, ne s’est manifestée par aucune action concrète en termes de rayonnement social mais disposant, en revanche, d’importants moyens de propagande médiatique et de diversion, sans pour autant bénéficier d’un soutien populaire.
La chute du message de Soumaya Ghannouchi en dit long sur la pensée du parti islamiste à l’égard des partis progressistes et démocrates : « continue sur cet élan, toi l’élite avant-gardiste, éclairée, progressiste et RCDiste, désormais, à chaque élection, ton visage sera pâle, tes mains vides dans les urnes, tu seras paumée, désespérée, et misérable».
