AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelStents périmés: L'UGTT dénonce un "crime" et exige des sanctions maximales

Stents périmés: L’UGTT dénonce un « crime » et exige des sanctions maximales

L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a dénoncé le « scandale » des stents cardiaques périmés, qu’elle a également qualifié de « crime », et exigé l’application de « sanctions administratives maximales » à l’encontre de toutes les parties impliquées, qu’il s’agisse des fournisseurs du matériel, des cliniques, des médecins et des contrôleurs, « en attendant que la justice prononce sa décision ».
La centrale syndicale appelle ainsi, dans un communiqué publié lundi et dont la TAP a eu copie, à retirer les autorisations des fournisseurs, à fermer les cliniques, et à interdire d’exercice les médecins impliqués dans l’affaire de l’implantation de stents périmés sur des dizaines de patients.

Elle impute l’entière responsabilité de l’affaire au ministère de la Santé, à l’Ordre des médecins et à la direction de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), jugeant les mesures prises par le ministère « insuffisantes » et « tardives ».
Elle appelle, également, à révéler « les dessous » de cette affaire ainsi que ses conséquences sur la santé des malades et sur la réputation des établissements de santé tunisiens.
« La liste des victimes de ce crime doit être établie. Elles doivent bénéficier d’un suivi médical, psychologique et matériel et être dédommagées », insiste le communiqué.
Aussi, l’UGTT préconise-t-elle la révision des législations et procédures en vigueur, et l’attribution à la pharmacie centrale du monopole de l’importation, du contrôle et de la vente des médicaments et de tous les équipements médicaux.
« Les systèmes de contrôle doivent être revus et développés à tous les niveaux, aussi bien dans les hôpitaux publics que dans les cliniques privées ou encore la CNAM, et ce dans le but de préserver la santé des patients et d’empêcher la fraude et l’escroquerie », souligne-t-elle.

L’organisation ouvrière demande, par ailleurs, que le dossier des cliniques privées soit réexaminé dans le sens de l’établissement de nouvelles conditions strictes et de critères nationaux à référentiel public en matière de tarification et de contrôle « afin que ces structures soient intégrées dans la stratégie nationale dans le domaine de la santé, et non pas un marché parallèle où sont bafouées les lois et les valeurs, comme c’est la cas de plusieurs d’entre elles ».
Elle revendique, dans le même temps, une réhabilitation du secteur public, et l’amélioration des services dispensés pour répondre au droit du citoyen à la santé, tel que prévu dans la Constitution. Il s’agit également, rappelle-t-elle, de se conformer à l’accord signé par l’UGTT et le ministère des Affaires sociales, en mai 2004, relatif à la réhabilitation des hôpitaux publics avant l’adoption du nouveau système d’assurance maladie.

L’affaire des stents cardiaques périmés a éclaté en mai dernier, lorsqu’une équipe de contrôle médical de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) a découvert que du matériel périmé a été implanté sur plusieurs malades. Le dossier avait, alors, été confié au procureur de la République.
La semaine écoulée, le ministre de la santé, Saïd Aïdi, a annoncé que les premiers résultats de l’enquête menée par la direction de l’inspection générale relevant de son département ont révélé l’implication de 14 cliniques de différentes régions du pays et 49 médecins dans cette affaire, au 1er août courant. L’enquête a également révélé que ces stents ont été implantés sur 107 patients.

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